Le Premier ministre malien Chogel Koukala Maïgaa lancé des accusations explosives contre la France, affirmant que certains terroristes sur le sol malien étaient en contact avec les autorités françaises. Lors d’une interview sur la chaîne Al-Jazeera, le premier ministre a déclaré que les forces militaires françaises avaient quitté le Mali après que le gouvernement en place ne soit plus à leur goût.
Selon le Premier ministre, la France avait essayé d’imposer sa volonté et ses croyances au Mali, mais le gouvernement malien avait refusé cette pression et avait décidé de choisir ses propres partenaires et de prendre ses propres décisions. Maïga a souligné que le Mali n’avait pas abandonné sa coopération avec la France, mais que la France avait décidé de se retirer des accords de coopération et de retirer ses forces après que le Mali ait rejeté ses diktats. Le Premier ministre a également affirmé que les autorités maliennes avaient des preuves que certains terroristes au Mali étaient en contact avec la France, soulignant que la coopération entre les deux pays était fondée sur la confiance et le respect mutuel.
Des déclarations explosives qui interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la France et le Mali, qui ont commencé à se manifester après le coup d’État militaire de 2020 qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita. La coopération entre la France et le Mali a été mise à rude épreuve ces derniers temps, avec des responsables maliens accusant la France d’agir en solo et de ne pas respecter les engagements pris dans le cadre des accords de coopération.
Le Mali a également connu une augmentation des attaques djihadistes ces dernières années, avec des groupes comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et l’État islamique du Grand Sahara (EIGS) lançant des attaques meurtrières contre des cibles civiles et militaires. La France a envoyé des troupes au Mali en 2013 pour lutter contre les groupes djihadistes dans le cadre de l’opération Barkhane, mais ces troupes ont depuis été la cible d’attaques de plus en plus fréquentes.