Sur toute l’étendue du territoire national, les Maliens s’apprêtent à se mobiliser contre la MINUSMA et le trouble jeu des groupes armés de Kidal. En effet, plusieurs organisations de la société civile ont exprimé leur mécontentement face à la position de la MINSUMA dans le règlement de la crise sécuritaire ces derniers jours. Pour beaucoup de Maliens, l’ONU, à travers la MINUSMA est dans une campagne de diabolisation de l’armée malienne. Les prétendues exactions dont parle l’ONU ne visent qu’à combattre les efforts des FAMA en lutte contre les groupes terroristes.
Au moment où les populations se réjouissent de la réhabilitation de l’armée nationale, les Maliens ont été choqués d’entendre une malienne accuser les soldats maliens de tous les crimes lors de la dernière réunion de l’ONU sur la situation au Mali. Ce que les Maliens ne veulent pas entendre, c’est d’accuser l’armée d’exactions contre les populations civiles, qui sont pourtant la cible des groupes terroristes. Ainsi, les Maliens voient dans la MINUSMA une organisation au service des puissances étrangères qui ne veulent pas de la présence russe au Mali.
D’ailleurs, c’est la même ONU qui a dépêché le mardi dernier, 1er février 2023, une délégation pour aller parler avec les groupes armés de Kidal. Là encore, ces groupes d’anciens rebelles qui refusent de se désarmer ont accusé l’armée d’obtenir des armes grâce à la Russie. Sans ambages, les mouvements de l’Azawad s’opposent à la présence des Russes qu’ils accusent de commettre des exactions contre les populations. Les ex-rebelles ont pris des décisions qui ont indigné beaucoup de Maliens lors de cette rencontre entre eux et la délégation de l’ONU.
Ce qui ne passe pas dans l’opinion nationale est que la CMA entame une campagne de dénigrement des institutions de la transition. Se cachant derrière la médiation internationale, les anciens rebelles ne veulent plus considérer le colonel Assimi comme chef de l’Etat. Un diplomate français a profité de la rencontre pour affirmer que les Touareg ne devront parler qu’avec de nouvelles autorités élues au Mali. Preuve palpable d’ une ingérence de pays étrangers dans la gestion des affaires internes du pays.
Pour les Maliens, le but de toutes ces agitations des ex-rebelles et de l’ONU est de planifier l’éviction des militaires du pouvoir. Mais la population est déterminée à mettre en échec le plan des puissances étrangères qui sont hostiles aux militaires. C’est la survie même de la MINUSMA qui est en jeu. Désormais, les populations déploieront toutes leurs énergies pour mettre fin à la mission de maintien de la paix. Les jours à venir seront décisifs dans cette mobilisation qui s’échelonnera sur le temps jusqu’au départ des casques bleus qui sont de plus en plus détestés.