Plus de 5 mois déjà que les membres du Conseil de sécurité des Nations unies sont divisés sur le renouvellement de la Minusma. En dépit de tout, on assiste à une bipolarisation entre les 5 membres permanents du Conseil de sécurité. Dans ce contexte un retrait total des casques bleus est-il envisagé ? Le Conseil de sécurité renouvèlera-t-il le mandat ou assisterons-nous à un retrait total dans cinq mois ?
Le vendredi 27 janvier 2023, le Conseil de sécurité s’est réuni pour examiner le rapport trimestriel du secrétaire général des Nations unies sur la situation du Mali. Cette réunion a vu la participation du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. A l’issue de la réunion, c’est la question de l’avenir de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) qui a pris le dessus dans l’ordre du jour.
En effet, depuis le renouvellement du bail de la Minusma en juin 2022, le Conseil de sécurité est devenu un champ de bataille pour les 5 membres qui le composent à tel point que le dossier malien rebat les cartes de la guerre froide entre les deux blocs. Pour le bloc français avec ces pays satellites, ce mandat de la Minusma en l’état ne prend pas en compte les vraies aspirations des Maliens qui sont la protection des civils ; l’effort de paix et la défense des droits humains. Pour le bloc russo-chinois, c’est le pays hôte, c’est-à-dire le Mali qui doit définir les priorités de son peuple et le Conseil de sécurité doit respecter ces choix et que le mandat de la Minusma doit aller dans ce sens.
Dans ce contexte où les intérêts géopolitiques et géostratégiques des 5 membres permanent priment sur tout, la question qui se pose est de savoir si un retrait total des casques bleus est envisagé. A en croire les diplomates, ce statu quo n’est pas une option pour l’instant. Mais la France estime que l’avenir de la Minusma dépend de l’engagement clair et des gestes concrets du Mali.