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Mali – Retrait de la MINUSMA et ingérence de l’ONU : Bamako reste ferme

Le retrait de la Mission intégrée des nations unies pour la stabilisation du Mali ( MINUSMA) est prévu pour le 31 décembre de l’année en cours. Le gouvernement travaille en symbiose avec la mission même si elle se refuse toujours d’intégrer son départ, afin que le retrait de ses troupes ne crée aucune incidence sécuritaire sur le territoire national malien. Dans cette optique, l’ambassadeur représentant permanent de la République du Mali auprès des Nations-Unies a tenu au nom du gouvernement à réitérer qu’aucune prolongation ne sera tolérée après la date du départ fixée.

Le gouvernement reste ferme

C’est au cours d’une réunion au Conseil de sécurité tenue à New-York que M. Issa Konfourou, Ambassadeur représentant permanent de la République du Mali auprès des Nations-Unies a rappelé la fermeté de l’État malien, et sa volonté de voir un retrait ordonné et sécurisé de la MINUSMA. Dans son allocution, le diplomate malien n’a pas manqué de revenir sur les informations erronées comme à l’accoutumée contenues dans le rapport de l’ONU faisant état cette-fois de « restrictions de vols et limitations d’importations imposées à celle-ci », allégations en parfaite contradiction avec « l’esprit constructif et de coopération » que l’État a toujours manifesté envers la MINUSMA.

M. Issa Konfourou a rappelé que le gouvernement, contrairement aux données distillées dans le même rapport a évalué les conséquences de sa décision sur le plan sécuritaire et sur la vie des citoyens, ces attentes ne peuvent donc être assimilées à de la hâte, tout

Le Mali se dit disposé à travailler en étroite collaboration avec la MINUSMA comme il est déjà le cas aux fins de s’assurer d’un retrait sécurisé et transparent de la mission onusienne de son territoire. D’ailleurs, le gouvernement malien s’est félicité de l’exécution de la première phase du retrait de la MINUSMA, durant lequel 4 camps ont été rétrocédés notamment, Ogossagou, Goundam, Menaka sans incidents, tout en notant des incidents à Ber où des terroristes ont attaqué un camp des forces armées maliennes ( FAMA) , causant ainsi 6 morts dans les rangs de l’armée et au moins 72 dans le camps ennemi.

Résoudre les problèmes  maliens par des solutions maliennes

Les camps libérés par la MINUSMA seront occupés par les Forces de défense et de sécurité du pays. Bamako tient à éradiquer ses problèmes endogènes avec des solutions endogènes. L’occasion a été également donnée au diplomate malien de réitérer la volonté du gouvernement de tenir à l’écart la MINUSMA et autres branches de l’ONU de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali qui découle des signatures d’Alger car le dialogue avec les parties concernées reste une priorité.

Le ministre de la réconciliation, de la paix et la cohésion sociale a mis en cours des processus qui devraient déboucher sur des voies d’entente. En ce qui concerne toute accusations de violation des droits de l’homme, l’État malien a rappelé au conseil de sécurité que les forces de défense et de sécurité ont été attaquées par des groupes armés terroristes mais n’ont violé aucun accord ni cessez-le-feu. Mais si jamais celles-ci étaient confrontées à l’incapacité de remplir leurs missions, réagiraient vigoureusement. 

Le peuple espère en ses autorités et attend le départ de la MINUSMA

Le départ de la MINUSMA dont le gouvernement malien reste en attente de toute les  informations et dispositions y relatives, pour éviter toute prolongation est précédé « d’une forte demande des populations maliennes » et de l’inadaptation des mandats de la mission onusienne au contexte malien.

Les forces armées auront  désormais des coudées franches pour œuvrer à la sécurisation du territoire et du peuple, appuyés par les différents partenaires sur le plan sécuritaire.

La deuxième phase du départ de la MINUSMA est attendue dans les camps de Tessalit, Aguelhok ou encore Kidal. Issa Konfourou a également mentionné ô combien les populations étaient désormais hostiles à la présence de la MINUSMA dont les agendas restent flous sur leurs  territoires et dont les mécanismes ne sont pas parvenus à régler la crise depuis une dizaine d’années.

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