Le Mali subit depuis 2012 une propagation de la mouvance jihadiste et une profonde crise multidimensionnelle, politique, économique et humanitaire. Ce pays de l’ Afrique de l’Ouest est toujours en proie à des attaques terroristes malgré tous les efforts fournis par le gouvernement de transition et ses alliés. Quatorze soldats maliens ont été tués et onze blessés mardi dernier lors d’affrontements avec les jihadistes dans le centre du pays, selon un nouveau bilan de l’armée jeudi, une attaque revendiquée par Al-Qaïda avec des chiffres différents.
Le précédent bilan communiqué par des officiers de l’armée et de la gendarmerie sous couvert de l’anonymat faisait état la veille d’au moins 12 soldats maliens tués lors de ces combats qui ont eu lieu entre Mopti et Ségou après plusieurs attaques menées contre l’armée avec des bombes artisanales. « Côté ennemi », l’armée malienne affirme avoir neutralisé « 31 terroristes », dans un communiqué.
Les jihadistes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), affiliés à Al-Qaïda, ont de leur côté revendiqué une « double embuscade ayant visé des soldats maliens et des soldats Russes dans la région de Mopti ». La première attaque a été menée « avec une mine » sur la route entre Tenenkou et Macina lors de laquelle « un nombre indéterminé de soldats maliens et de paramilitaires Russes ont été tués et blesses ».Elle a été suivie d’un deuxième assaut « avec trois engins explosifs » entre Koumara et Macina dans lequel « cinq Soldats Russes et sept soldats maliens ont été tués et des dizaines d’autres blessés », selon l’organisation JNIM qui « reconnaît la mort de cinq martyrs.
Le centre du pays est l’un des foyers de la violence qui a gagné les pays voisins, Burkina Faso et Niger, et s’étend vers le sud. Les colonels arrivés au à la tête du gouvernement par un putsch en 2020 , se sont détournés de l’ancien allié français et de ses partenaires, et tournés militairement et politiquement vers les Russes. Les militaires ont lancé fin 2021 une opération concentrée sur le centre du Mali. Ils affirment avoir acculé les jihadistes à la fuite et à la défensive à travers le pays.