Des milliers de personnes ont manifesté samedi 20 juillet, dans la ville de Djibo, située à 200 km au nord de la capitale, pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire et le blocus de leur ville. Dénonçant le silence du capitaine Ibrahim Traoré, ils ont appelé à une amélioration de la sécurité dans leur ville.
Face à la dégradation de la situation sécuritaire et au blocus imposé par les groupes armés terroristes depuis deux ans, des milliers de personnes ont manifesté samedi 20 juillet à Djibo, au Burkina Faso, pour exprimer leur ras-le-bol. Les manifestants ont dénoncé le silence du capitaine Ibrahim Traoré et ont appelé à une amélioration de la sécurité dans leur ville.
La marche intervient après une nouvelle attaque des groupes armés terroristes, qui ont visé plusieurs infrastructures importantes de la ville, dont des centres de santé et des points d’eau potable. Les habitants de Djibo sont déterminés à faire entendre leur voix et demandent au président de se concentrer sur la situation dans leur ville.
Cette mobilisation témoigne de la colère et de l’exaspération des habitants de Djibo face à la menace constante. « Nous sommes sortis pour dire au capitaine Traoré que nous ne sommes pas contents », a lancé un manifestant. Comme lui, Aussi, femmes, hommes et enfants ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme « le silence » du capitaine Ibrahim Traoré depuis leurs appels à l’aide. Cela fait deux ans que cette ville de la province du Soum est sous le blocus des groupes armés terroristes.
Ces populations demandent une amélioration de la sécurité car malgré les alertes et les appels à l’aide, les groupes djihadistes continuent de venir, d’« ouvrir le feu sur les populations et de repartir » , ont dénoncé les manifestants. « Il faut que le président ouvre les yeux car les gens de Djibo ne sont pas contents du pouvoir », a martelé l’un des organisateurs.