Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu a appelé dimanche 4 août à la fin des manifestations contre la vie chère dans le pays et à mettre un terme aux « effusions de sang » après qu’au moins 13 manifestants ont été tués par les forces de l’ordre, selon Amnesty International.
Des milliers de personnes ont manifesté jeudi et vendredi contre la « mauvaise gouvernance » et la hausse du coût de la vie au Nigeria qui traverse une grave crise économique, à la suite de réformes mises en place par le président Tinubu, arrivé au pouvoir en mai 2023. L’inflation des denrées alimentaires dépasse les 40% et le prix de l’essence a triplé.
« Je vous ai entendus clairement. Je comprends la douleur et la frustration qui motivent ces manifestations », a indiqué le chef de l’État dans un discours télévisé, sa première prise de parole publique depuis le début des manifestations la semaine dernière. Il a exhorté les manifestants à « suspendre toute nouvelle protestation et à créer un espace de dialogue ». « Je vous assure que notre gouvernement s’engage à écouter et à répondre aux préoccupations de nos concitoyens », a-t-il ajouté.
« Mais nous ne devons pas laisser la violence et la destruction déchirer notre nation », a-t-il averti, avant d’ajouter : « nous devons mettre un terme aux effusions de sang, à la violence et à la destruction. »
Au sujet de la Situation économique dans le pays, il est à noter que malgré ses ressources pétrolières abondantes, le Nigéria est confronté à des défis économiques majeurs, notamment des taux de pauvreté élevés et des pénuries alimentaires. La dévaluation de la monnaie nationale a entraîné une augmentation des prix des produits de première nécessité, affectant directement le pouvoir d’achat des citoyens.