Suite aux manifestations qui secouent le pays depuis plus d’un mois, le président William Ruto a affirmé dimanche que le Kenya est une démocratie et que « nos problèmes sont résolus par des moyens démocratiques ». « Je veux promettre que cela va s’arrêter, ça suffit », a-t-il lancé non sans avertir que les manifestations « risquent de détruire notre pays ».
Le Kenya est touché depuis le 13 juin par des manifestations à l’origine dirigées contre un projet de budget prévoyant de nombreuses augmentations d’impôts et finalement retiré par le président Ruto devant l’ampleur de la mobilisation.
Les rassemblements ont viré au chaos le 25 juin lorsque des manifestants ont pris d’assaut le Parlement, suscitant une réaction policière jugée musclée. Selon une organisation officielle de défense des droits humains, au moins 50 personnes ont été tuées depuis le début des rassemblements. Malgré l’annonce du retrait du projet de budget, des centaines de manifestants continuent de se rassembler à travers le pays pour demander le départ du président.
Le président kenyan William Ruto a déclaré dimanche que son gouvernement n’autorisera plus les manifestations violentes qui ont provoqué des souffrances indicibles dans plusieurs régions du pays. Le chef de l’Etat, qui fait face à d’intenses pressions de la part des jeunes manifestants qui lui demandent de renoncer aux impôts élevés, de réduire le gaspillage et de lutter contre la corruption, a affirmé que le gouvernement prendra des mesures strictes pour protéger la vie et les biens de tous les Kenyans et a assuré au pays qu’une sécurité solide a été mise en place pour garantir qu’aucun groupe ne menace la paix actuelle.
« Nous sommes une nation démocratique et nous ne pouvons pas abandonner notre démocratie à des anarchistes sans visage, sans forme et anonymes qui veulent recourir à la violence pour détruire notre pays », a-t-il ajouté.