La décision récemment prise par le gouvernement français, celle de procéder à la suppression du droit du sol à Mayotte n’a pas laissé le gouvernement Comorien indifférent. Dans un communiqué publié le 13 Février par le ministère comorien des affaires étrangères, Moroni condamne la démarche de la France et réitère l’appartenance de Mayotte aux Comores. Pour le gouvernement Comorien, l’insécurité et la situation précaire observées à Mayotte sont le résultat de toutes les manœuvres de Paris en violation du droit international.
L’annonce faite par Gérald Darmanin et dans un sens plus large par le gouvernement français, ne concerne pas les comoriens qui à Mayotte sont chez eux ! Sans retenue ni calcul, dans le premier paragraphe du communiqué du ministère des affaires étrangères des Comores, le gouvernement condamne cette mesure qui selon Paris est le réponse idoine à la crise sécuritaire qui affecté Mayotte depuis des années.
S’appuyant sur les faits historiques, le gouvernement comorien rappelle que cela fait 49 ans que Mayotte est administré par la France au mépris du droit international et des résolutions des Nations qui n’ont seulement réaffirment l’unité et l’intégrité des Comores composées de quatre îles y compris Mayotte, mais somment la France de respecter la souveraineté des Comores sur cette îles. Aussi, précise le communiqué, la situation précaire et inquiétante qui perdure dans cette îles ne peut être attribuée à personne d’autre qu’à la France qui depuis près d’un demi-siècle multiplie les consultations considérées comme nulles et non avenues par l’ONU pour changer Mayotte de statut en Statut jusqu’à l’admettre collé un département français.
Déplorant la démarche de Paris qui remet en cause l’histoire de la France et des principes qui fondent la République, Moroni s’interroge si la volonté affichée de supprimer le droit du sol à Mayotte ne serait pas enfin un début d’une remise en cause de la soi-disant appartenance de l’île à Mayotte à la France. Pour conclure, le ministère comorien des affaires étrangères réitère que ni le temps, ni la Constitution ne pourront altérer une histoire Millénaire, un destin partagé par les comoriens des quatre îles sœurs. Une façon de dire que les Comores ne cesseront jamais de revendiquer Mayotte.