Le Bras de fer diplomatique et tensions continuent entre Niamey et Paris, se dirige-t-on vers une guerre ouverte entre le Niger et la France ? La question revient avec insistance au moment où le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie dénonce une ingérence française caractérisée par la position d’Emmanuel Macron favorable à une invasion du Niger. Une manœuvre qui selon les autorités nigériennes ne vise qu’à perpétuer une emprise néocolonialiste.
Le doucement de deux pages traduit à lui tout seul, le bras de fer diplomatique et les tensions continuent entre Niamey et Paris. Le communiqué qui porte la signature du porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le colonel major Abdourahamane Amadou, met en lumière les propos discourtois du président français emmanuel Macron tenus le 28 août dernier face aux ambassadeurs de France. Pour le Cnsp, les incessants efforts du président français en faveur d’une invasion du Niger vise à infantiliser les chefs d’État africains en agitant sans aucune prise en compte des différences entre les contextes nationaux, la psychose d’un risque régional de contagion des push militaires. La réaction de Macron vise par ailleurs à fabriquer une division ethnique artificielle pour opposer les nigériens les uns les autres. Mais surtout à perpétuer à tous prix les relations patron – client, maître – sujet auxquels le régime défunt a assujetti le Niger.
Des arguments qui font dire au Cnsp que ni les africains, ni le peuple nigérien, ni même le peuple français ne sont dupes. Tous ces efforts d’ingérence pour une invasion de Niamey ne visent qu’à perpétuer une emprise néocoloniale. Un état des lieux qui n’apporte rien à la recherche de solutions rationnelles au différent existant. Fort du soutien du peuple nigérien, le Cnsp et le gouvernement sont résolus à s’opposer à tout paternalisme et à toute interventionnisme d’une époque à jamais révolue et entendent œuvrer pour l’établissement d’un ordre gagner.