Après le coup national, la nouvelle ambassadrice des États-Unis auprès de l’État nigérien a été officiellement installée. En raison de la situation politique actuelle, sa lettre de créance n’a pas été présentée. Par ailleurs, celle-ci devrait commencer sa mission diplomatique. L’une de ses missions, négocier pour un retour à l’ordre constitutionnel, de facto, du Président Mohamed Bazoum. Que représente cette démarche de Washington au moment où d’autres pressions sont faites sur le pouvoir actuel ?
C’est au lendemain du coup National que la nomination de cette nouvelle figure diplomatique entre les deux pays a eu lieu. Le bureau du porte-parole de la diplomatie américaine a informé de la visite de Mme Fitzgibbon à Niamey dans le but de diriger la mission diplomatique au Niger et soutenir les efforts de résolution de la crise.
Washington opte pour la protection de ses intérêts
Même si le gouvernement américain a signifié que la venue de cette ambassadrice ne pouvait être liée à un changement d’avis sur la position américaine face à la situation politique, il reste que les mouvements de Washington vers le Niger se multiplient et donne à comprendre que les intérêts de celui-ci sont plus que jamais en jeu. De fait, les Etats-Unis usent d’une tout autre démarche, comparée à celle de la France. Le rapprochement diplomatique pour garder les liens et ne pas être botté en touche brutalement au moment opportun.
Quelques jours auparavant, c’était au tour de Victoria Nullan de se rendre à Niamey dans l’espoir de rencontrer le Général Tiani, ce qui n’a pas été le cas. Par ailleurs, elle avait pu s’entretenir avec d’autres autorités du CNSP, Mme Nullan n’avait pas manqué de rappeler l’historicité des relations Washington-Niamey et la crainte de voir s’étendre les rapports avec Moscou.
La nouvelle ambassadrice des Etats-Unis auprès du Niger, aurait dans son cahier de charge ponctuel de négocier et plaider pour une solution diplomatique qui induirait la libération du président M Bazoum et le retour à l’ordre constitutionnel. Face à cette démarche, qui s’étend même à son opposition à toute intervention militaire au Niger, les Etats-Unis ont été accusés de trahison par La France, qui s’est montré moins souple et très motivée pour une agression du Niger.
La voix diplomatique américaine aura-t-elle du poids devant les autorités militaires de Niamey ? Les prochains jours nous l’apprendront.