Un appel au rassemblement a eu lieu ce weekend, indépendamment des directives des autorités nigériennes actuelles. Le peuple s’estime en droit de répondre à la menace probable contre sa souveraineté. C’est ainsi que les habitants de la capitale ont lancé un appel au recrutement massif de volontaires pour faire face à une éventuelle agression de la CEDEAO. Cette initiative est portée par un groupe de jeune qui désire regrouper des dizaines de milliers de volontaires. Ceux-ci seront également affectés à l’aide aux soins médicaux, alimentaires et même à un apport logistique et d’ingénierie.
Pour ces jeunes, il ne s’agit pas uniquement de prendre les armes, mais de participer à la libération et la défense de la patrie nigérienne. C’est donc des rassemblements spontanés qui n’ont rien à voir avec l’armée nigérienne mais qui estiment qu’au vu de l’éventualité d’une attaque sur leur territoire, agir reste une primeur.
La campagne de recrutement a été lancée le 19 août 2023, dans la grande ville et près des frontières avec les pays comme le Nigéria et le Benin. Seuls les jeunes âgés de 18 ans en montant peuvent être admis sur les listes selon les responsables de ces rassemblements.
Les autorités nigériennes au fait de ces initiatives n’ont pas encore réagi par voie de communication, par ailleurs, les listes des candidats aux VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) seront acheminées aux autorités en place pour exploitation, selon l’un des responsables de l’enrôlement à Niamey. Les chefs d’états-majors de l’organisation sous régionale se sont réunis les 17 et 18 aout derniers dans le but de préparer la force d’intervention.
A cette réunion, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée Conakry, le cap-vert et la Guinée Bissau ont brillé par leur absence. Le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah avait déclaré au sortir de ces assises « Nous sommes prêts à intervenir dès que l’ordre sera donné. » Selon ses dires, les objectifs stratégiques, l’équipement nécessaire et l’engagement des Etats membres pour l’intervention sont au beau fixe.