En moins de trois mois, les inondations ont fait 217 morts et 200 blessés dans cet immense pays désertique, et plus de 350 000 sinistrés, selon les autorités militaires au pouvoir depuis juillet 2023.
La ville de Niamey se retrouve presque entièrement coupée du reste du pays. La crue exceptionnelle des cours d’eau au Niger due aux fortes pluies qui s’abattent sur les pays du Sahel depuis juin, a encerclé cette semaine la capitale du Niger. Les principales voies de sortie de cette ville d’environ un million et demi d’habitants, située au sud du Sahara, ont été submergées par les eaux. Portant le nombre de sinistrés dans la capitale à 11 500, selon le dernier bilan officiel.
La plupart des sociétés de transport ont suspendu leurs liaisons vers l’intérieur du pays. A côté des barques délabrées qui facturent 500 francs CFA la traversée, des gendarmes ont été envoyés en renfort pour venir en aide aux passagers.
« Nous restons vigilants et nous surveillons ceux qui débarquent », a déclaré à l’AFP un soldat armé d’une kalachnikov. « Des gens mal intentionnés peuvent tenter de s’infiltrer », a-t-il ajouté. Depuis une dizaine d’années, le Niger est le théâtre d’attaques de groupes armés dont certains sont liés à Al-Qaida ou au groupe Etat Islamique qui endeuillent le pays et opèrent également au Mali et au Burkina Faso voisins.