Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations unies (MANUL), Abdoulaye Bathily a de cesse de réitérer, son appel à « toutes les parties concernées pour aider la Libye à sortir de sa crise ». Tour à tour, il a été reçu à Alger, ensuite au Tchad et aujourd’hui, il est au Niger.
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM mohamed bazoum, a reçu le lundi 3 avril 2023, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Libye, M. Abdoulaye Bathily, en visite de travail dans les pays frontaliers de ce pays, notamment le Niger, le Soudan et le Tchad. Mr Bathily a fait savoir que le Conseil de sécurité les a mandatés pour prendre des initiatives relatives à la paix et à la stabilité en Libye. Il dit être engagé avec les acteurs libyens dans un processus qui, avec de l’espoir conduira à des élections nécessaires à la stabilisation et à l’unification du pays tout en soulignant que la crise libyenne a des conséquences très graves pour tous les pays voisins et en particulier ceux au sud de ses frontières.
Le Conseil de sécurité les a également mandatés pour prendre toutes les initiatives devant conduire au retrait des forces étrangères en Libye (mercenaires, groupes armés et combattants étrangers) précisant que c’est dans ce cadre qu’il séjourne au Niger, après les étapes du Soudan et du Tchad. Des comités de liaison entre la Libye, le Soudan, le Tchad et le Niger ont été mis en place et fonctionnent. Les rencontres avec les autorités de ces pays visent à appuyer le processus de stabilisation des institutions sécuritaires, pour que ces mercenaires et combattants étrangers, en quittant la Libye, soient désarmés et participent à la stabilisation des frontières, a affirmé M. Bathily.
Il s’agit donc d’un travail de collaboration étroite entre tous ces pays voisins et je suis heureux que le Niger continue à fournir des efforts avec tous les pays voisins. Et le Président de la République nous a assurés de la collaboration du Niger dans ce sens s’est-il réjoui. Cette zone des frontières entre les quatre pays est infestée de toutes sortes de trafiquants (trafic d’armes, de drogue, orpaillage clandestin, migration clandestine, trafic humain). C’est une zone de non droit, dangereuse pour la stabilité, le développement économique, la paix et la sécurité de ces pays, a-t-il rappelé.