« NON, NON ET NON ! Nous n’accepterons pas d’opérations militaires au Niger, il en va de notre survie. » C’est une déclaration du Col. Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale au Mali et Porte-Parole du Gouvernement, dépêché sur le territoire nigérien aux côtés d’une délégation burkinabè dans le but de témoigner leur soutien et leur solidarité au pouvoir actuel à Niamey et au peuple.
Cette visite intervient quelques heures seulement après l’expiration de l’ultimatum donné par la CEDEAO aux forces du CNSP. Depuis l’annonce de cet ultimatum considéré par plusieurs pays africains comme « une déclaration de guerre », la Guinée Conakry, le Tchad, la Libye ou encore l’Algérie, se sont prononcés aux fins de s’opposer à toute interventions militaires externes à Niamey.
Pour la délégation Mali-Burkina Faso, la CEDEAO se trompe de destinataire en émettant des menaces « terroristes » contre le Niger, en rappelant qu’il y a dix ans que l’Afrique, en particulier le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, le Niger subissent les conséquences des guerres géopolitiques menées par l’OTAN et le reste du bloc occidental sur le territoire africain, le Col. MAIGA, a déclaré que le temps d’attendre et de subir est désormais révolu.
Par ailleurs, la CEDEAO qui avait donné une période de 7 jours aux militaires du CNSP pour remettre le pouvoir et libérer le Président Mohamed Bazoum sous peine d’une intervention militaire, et essuyé une riposte, a annoncé le lundi 7 août une réunion extraordinaire pour le 10 août prochain avec les chefs d’Etat de la sous-région.
Au-delà de cette assise, une troïka semble se mettre en place en direction de Niamey. Il s’agit d’une délégation CEDEAO-UA-ONU avec pour seul demande aux militaires en place de restituer l’ordre constitutionnel. Un projet qui ne risque pas d’avoir grand succès au regard des démarches étrangères qui jusqu’ici, ont été balayées du revers de la main.