Après avoir brandi la résolution par la force en annonçant une intervention militaire au Niger, La CEDEAO a entrepris au lendemain de sa réunion des chefs d’état-major de dépêcher une délégation à Niamey. Celle-ci avait pour mission de négocier avec les autorités au pouvoir, aux fins de se rassurer d’avoir épuisé la voie diplomatique avec les militaires.
La délégation conduite par Abdulsalami Abubakar ancien président du Nigéria et accompagné du président de la commission de la CEDEAO a été accueillie par le Premier Ministre Ali Mahaman Lamine Zeine. Puis reçu en fin d’après-midi par les nouvelles autorités nigériennes chapotées par le Général Abdourahamane Tiani.
Des échanges de à petite porte portée ?
La délégation dépêchée a dit vouloir négocier pour la libération et le retour du Président Mohamed Bazoum et les sanctions contre le peuple nigérien. Après ces assises, aucune communication n’a été faite jusqu’ici sur le contenu des échanges, mais ceux-ci ne semblent pas avoir eu bonne augure, puisque la même soirée du samedi 19 août 2023, le Général Tiani s’exprime et déclare : « La CEDEAO s’apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d’occupation en collaboration avec une armée étrangère », tout en dénonçant les sanctions « illégales et inhumaines » de l’organisation ouest-africaine.
Par ailleurs, la délégation sur place, a été permise de rencontrer le Président Mohamed Bazoum. La constatation est simple, un homme résidant chez lui avec sa famille, bien portant, à l’abri du danger et de tout sévisse corporel. La CEDEAO a plaidé à nouveau pour sa sortie définitive, après cette visite, même si elle a reconnu par la voix de cette équipe sur place que M Bazoum avait le moral, ce qui dissipe toute inquiétude. Pour rappel, le Premier Ministre annonçait déjà la semaine dernière, qu’il n’arriverait rien au Président Bazoum. Une preuve que les autorités du CNSP sont de bonne foi et veillent à sa sécurité.