Une délégation de la banque mondiale en visite à Niamey le 15 février a déclaré vouloir lever les sanctions infligées au Niger après les évènements du 26 juillet dernier. La directrice des opérations de la banque mondiale au Niger, reçu par le premier ministre nigérien a exprimé sa volonté d’établir une nouvelle feuille de route pour le Niger. Lamine Zeine quant à lui a salué cette décision en déplorant tout de même la réaction de l’organisme en Juillet dernier, privant ainsi les populations du Niger au stricte minimum.
Près de huit mois après les sanctions infligées au Niger, la banque mondiale souhaite revenir sur sa décision et lever toutes les sanctions qui pèsent sur ce pays du Sahel. Le 15 février à Niamey, une délégation de l’organisme avec à sa tête la directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Niger, Mme Clara Desousa a été reçu par le premier ministre nigérien Ali Mahamane Zeine, lui aussi accompagné de certains membres du gouvernement
Durant son intervention, Mme Clara De Sousa a déclaré que sa venue à Niamey a pour but d’évaluer la politique opérationnelle de la banque. Mais bien plus, la forte délégation qui l’accompagne a « la ferme volonté et la détermination pour pouvoir résoudre tous les obstacles pour une reprise totale des programmes de la Banque Mondiale au Niger ».
Pour rappel, à la suite de la prise de pouvoir du président de la transition, la banque mondiale avait suspendu les décaissements pour toutes les opérations en direction du Niger. Depuis, le Niger a mis sur pied d’autres axes de coopération pour contourner les sanctions avec notamment l’association avec ses pays de l’AES, l’ouverture à la Russie, à l’Iran, la Turquie pour ne citer que ceux-là.
Face à l’engagement de la directrice des opérations d’établir la restructuration du portefeuille du Niger, le premier ministre nigérien s’est dit surpris par « la précipitation avec laquelle la Banque Mondiale s’est alignée sur la batterie des sanctions punitives décidée par la CEDEAO, et je ne crois pas rencontrer dans les textes de celle-ci des mesures de ce type qui viennent soutenir une fermeture de frontière allant jusqu’à des sanctions sur des produits de première nécessité, à savoir les médicaments, les denrées alimentaires, l’énergie, et ça a été un choc pour nous parce que nous savons ce que la Banque a été capable de faire ». Toutefois, il soutient que la Banque mondiale est un partenaire du Niger malgré la reprise tardive de la coopération.
Notons qu’une réunion a été organisée en amont entre les équipes de la banque mondiale et celle du gouvernement du Niger, qui ont travaillé ensemble sous la conduite du Ministère de l’économie et des finances pour l’examination du portefeuille