Des employés d’une entreprise de recyclage au Nigeria ont récemment tiré la sonnette d’alarme après avoir été diagnostiqués avec un empoisonnement au plomb, une situation alarmante qui a forcé les législateurs à déclarer une urgence sanitaire. Les travailleurs, souvent vus manipulant des batteries de voiture sans équipement de protection adéquat, ont partagé des témoignages poignants de leur souffrance. Promise Oddo, l’un des employés, a décrit les dommages physiques : « Regardez mon doigt, il l’a endommagé à cause des produits chimiques qui sont entrés dans mon corps. La douleur est insupportable, parfois ces doigts sont décolorés, et c’est parce que nous avons travaillé à l’usine sans gants de main. » Il a précisé que son taux de plomb sanguin s’élevait à 27,8 microgrammes par décilitre.
Un autre employé, Daniel Otor, a exprimé sa frustration face au manque de soutien de son employeur. Il a rapporté des douleurs abdominales fréquentes et des dépenses médicales croissantes, affirmant : « Aucune aide n’est venue de la part de l’entrepreneur pour lequel je travaillais, même après avoir fait mon rapport à lui. Il n’a rien fait. » L’impact de cette crise est tel que les parlementaires nigérians ont déposé une motion pour déclarer l’empoisonnement au plomb dans l’État d’Ogijo comme une « urgence environnementale et de santé publique ».
Cette intervention fait suite aux résultats d’organismes de test indépendants qui ont confirmé la gravité de la situation, révélant une contamination sévère non seulement chez les employés, mais aussi dans le sol au sein du cluster industriel. L’expert en environnement, Desmond Majekodunmi, a condamné ces pratiques, soulignant ex que l’extraction de plomb sans mesures de sécurité adéquates est extrêmement toxique.