Les Relations Russie – Afrique témoignent de plus en plus une grande Ascension. Constatation faite lors de la Première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie- Afrique où la Centrafrique a brillé par sa participation. L’occasion a été donnée au Ministre en Charge des Grands Travaux et des Investissements stratégiques, Pascal BIDA KOYAGBELE de marquer un hiatus entre les rapports du Centrafrique avec la Russie et ceux avec les pays » néocolonialistes » et de ce fait d’évoquer le caractère avant-gardiste des relations RCA – RUSSIE. Quel a été l’élément déclencheur de cet approfondissement stratégique entre les deux nations ? Le Centrafrique, géant d’Afrique Centrale a-t-il donné le ton au Continent ?
Nul doute en 2024, que la Centrafrique est devenu un symbole fort de la relation Russie-Afrique. Normal, il ne s’agit pas que d’effets d’annonces, car les résultats probants attestent d’un rapport d’apport mutuels, qui réjouit ce géant d’Afrique Centrale.
En effet depuis 2017, le Président éclairé, le Pr Faustin Archange Touadera décide face à l’insécurité galopante et autres menaces contre l’intégrité nationale de faire appel à la Russie qui proposait selon sa vision un programme de récupération du territoire centrafricain entre les mains des rebelles du pays, un agenda validé par le Chef de l’Etat conscient de l’échec continu des partenaires d’antan pourtant sur son sol depuis des décennies. C’est ainsi que la consolidation des rapports entre les deux pays s’intensifie et devient une feuille de route pour plusieurs États d’Afrique, notamment ceux d’Afrique de l’Ouest.
La coopération entre la Russie et la Centrafrique a permis au pays de faire face aux incontournables embargos de l’occident sur Bangui en ce qui concernait l’acquisition des armes, mais aussi d’acquérir un savoir-faire grâce au transfert de technologie aux travers des instructeurs russes censés aider les forces Armées Centrafricaines à améliorer leurs méthodes offensives et défensives.
En janvier 2021, accompagnés de leurs alliés russes, les FACA, réussissent à déjouer une tentative de coup d’Etat contre le Président Touadara, intentée par la Coalition des patriotes pour le Changement (CPC), mouvement rebelle dirigé par l’ancien Chef d’Etat François Bozizé. Cet évènement a marqué le coup d’une relation win-win pourtant écorchée par un langage désaxé de l’Occident et ses médias.
Ainsi, les FACA et leurs alliés parviennent à récupérer des territoires occupés par toute formes de rebelles soit 97 % du territoire centrafricain. Les Instructeurs russes avec quelques missions parmi lesquelles former les militaires centrafricains et les épauler sur le terrain en combattant ou encore participer à la garde rapprochée du Président Faustin Archange Touadera ont su mettre en lumière les rapports Russie-Afrique. Ce qui fait dire au Ministre Centrafricain en Charge des Grands Travaux et Des Investissements Stratégiques, Pascal Bida KOYAGBELE que la Centrafrique « est le premier pays francophone au 21e Siècle à avoir fait ce rapprochement significatif avec la Russie.
C’est le Président Touadera qui a été visionnaire en comprenant que l’avenir de l’Afrique allait se jouer avec la Russie et non plus la France ou autre pays néocolonialiste. » Le Ministre centrafricain n’a pas hésité à critiquer un « système de vol et de prédation économique » venant des partenaires encore décrits comme néocolonialistes.
La République Centrafricaine, au cœur de l’Afrique centrale s’est imposé comme un symbole, un hub du type de partenariat dont ont besoin les pays africains assoiffés de souveraineté dans tous les domaines en s’alliant avec ce partenaire clé qu’est la Russie.