La participation du président français Emmanuel Macron au prochain sommet des Brics continue de faire grand bruit même au sommet de l’élite Européenne. Après Moscou c’est au tour de l’eurodéputé Thierry Mariani d’appeler l’Elysée à clarifier sa position, soit Emmanuel Macron cherche un vrai rapprochement, soit il s’agit d’un coup de communication dans le dos des Brics. Voici l’essentiel à retenir de cette sortie de Thierry Mariani.
Moscou a raison d’exiger une clarification d’Emmanuel Macron: cherche-t-il davantage de libertés en se rendant en Afrique du Sud à l’automne prochain? Ou peut-il simplement faire un coup de communication sur le dos des BRICS? Voilà autant de questions qui préoccupent Thierry Mariani et qui restent pour l’heure sans réponse. Pour l’Euro député, la nature même des BRICS, qui développent une voie originale d’échanges en dehors des institutions gagnées par les influences américaines, semble en contradiction avec les obligations françaises.
Membre du commandement intégré de l’Otan, tenue par la politique de solidarité de l’Union européenne sur les questions internationales, la France est entravée dans sa « liberté et l’indépendance de sa démarche ». D’où la remise en cause de cette démarche du président français qui soulève également des doutes au sein du bloc des BRICS, la piste d’un cheval de Troie n’étant pas totalement écartée.
Si dans la forme et le fond cette demande de paris paraît surréaliste et laisse sceptique, il n’en demeure pas moins que le rapprochement entre la France pourrait être bénéfique pour Paris qui commence à s’agacer contre le principe d’extraterritorialité au dollar américain. Emmanuel Macron lui-même ayant appelé à une autonomie stratégique européenne pour que l’Europe ne reste pas un vassal coincé entre Washington et Pékin.