Selon le bilan officiel du gouvernement saoudien, 83 % des victimes qui ont succombé aux températures caniculaires pour réaliser le hadj ont voyagé illégalement. Le gouvernement égyptien a décidé de sanctionner 16 compagnies de tourisme accusées d’avoir fait partir des Égyptiens au pèlerinage à La Mecque, alors qu’ils n’avaient pas de visas pour les lieux saints.
L’Arabie saoudite a annoncé, dimanche 23 juin, la mort de 1 301 pèlerins lors du grand pèlerinage musulman récemment tenu à La Mecque sous des chaleurs caniculaires, précisant que la plupart n’étaient pas munis d’autorisations officielles pour assister à ce rassemblement annuel. « Malheureusement, le nombre de morts a atteint 1 301, dont 83 % n’étaient pas autorisés à accomplir le hadj. Ils avaient parcouru de longues distances sous le soleil, sans abri adéquat ni confort », a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Les autorités égyptiennes ont ordonné la révocation des licences de seize sociétés touristiques et le renvoi de leurs responsables devant le parquet pour « fraude », samedi 22 juin, après qu’elles ont fait voyager des pèlerins illégalement vers La Mecque, en Arabie saoudite.
Le premier ministre Égyptien, Moustafa Madbouli, « a ordonné de retirer les licences de ces entreprises, de déférer leurs responsables devant le ministère public et de leur infliger une amende au profit des familles des pèlerins morts à cause d’eux », a fait savoir son cabinet dans un communiqué.
Alors que plus de 1,8 million de Musulmans, venus d’une vingtaine de pays, étaient rassemblés entre le 14 et le 19 juin dans la ville sainte pour le pèlerinage du hadj, le thermomètre a affiché plus de 50 °C. Au total, plus de 1 100 pèlerins sont morts en raison de ces températures extrêmes, dont plus de la moitié en provenance d’Egypte, d’après un décompte établi vendredi par l’Agence France-Presse (AFP), à partir de déclarations officielles et d’informations fournies par des diplomates.