Une délégation des parents des bébés prématurités présents à l’ouverture de l’atelier organisé le 27 novembre 2024 à la faveur de la célébration du mois de la prématurité au Cameroun sous le thème : » Les meilleurs soins accessibles à tous et partout ».
L’atelier sur la prématurité ouvert par le Secrétaire Général du Minsanté, le Pr Louis Richard Njock avait pour objectif d’édifier les différentes parties prenantes sur les dispositions à prendre pour prévenir les naissances précoces, dénoncer les difficultés observées pour la prise en charge des enfants nés prématurités. Une occasion de faire un plaidoyer à l’endroit de la hiérarchie pour la prévention et la prise en charge de ces nouveaux nés, renseigne une note d’information du ministère de la Santé publique.
Après avoir apprécié les efforts fournis par le Gouvernement Camerounais afin de limiter la mortalité néonatale et infantile, le Représentant de l’OMS n’a pas manqué de relever que le taux de mortalité néonatale reste élevé au Cameroun. Pour juguler cette situation, des efforts constants doivent être maintenus en vue d’atteindre l’objectif : « au trop 12 décès sur 1000 naissances en 2030« , a-t-il martelé. Pour sa part, l’OMS restera toujours aux côtés du Cameroun pour l’accompagnement technique et financier.
Pour le Pr Louis Richard Ndjock, la communauté internationale commémore le mois de la prématurité depuis 2009. Et le thème choisi cette édition devrait interpeller tous les Camerounais dans la mesure où celui-ci cadre avec les objectifs de la CSU. Par ailleurs, sur la question de la prématurité, il a formulé ce vœux : « S’il lui était donné de rêver, chaque district de santé mettrait en place un dispositif de prise en charge des prématurités avec toute la logistique adéquate «.
Au cours des échanges en présence des partenaires techniques et financiers et des responsables du Minsanté, il est ressorti que les 1/3 des décès néonataux concernent les prématurités. Cela est dû aux conditions de suivi, d’accouchement et de prise en charge jusqu’ici non adéquates. Néanmoins, le Gouvernement a mis en place un groupe technique de prise en charge des nouveaux nés prématurés. Dans cette perspective, une plateforme wattsapp a été créée pour communiquer sur la prise en charge des nouveaux nés. Aussi, des formations continues des personnels médico-sanitaires sont organisées pour garantir le suivi et l’évaluation des performances ainsi que la pérennisation des campagnes de sensibilisation.
Plusieurs recommandations ont ponctué les échanges. Entre autres : renforcement de la logistique et du système de santé Camerounais, ouverture des filières de formation en néonatalogie, sensibilisation sur la méthode Kangourou, bilan des réseaux de printanisation, mise en place des centrales d’oxygène dans les FOSA, prise en charge des prématurités dans le panier de soins de la CSU, intégration d’un module de formation sur la prématurité et la prise en charge des prématurés. Rappelons que la prématurité est la naissance d’un bébé avant le huitième mois de grossesse. On distingue la très grande prématurité (avant 6 mois), la grande prématurité (entre le 6eme et le 7eme mois), la prématurité moyenne (7eme 8eme mois). La prématurité est causée par les infections chez la mère, l’anémie, la malnutrition, les maladies hypertensives, le diabète, les insuffisances cardiaque ou respiratoire, les conditions de travail pénibles, le non ou mal suivi de la grossesse, la consommation du tabac et de drogues…