Lors des célébrations de la Journée de l’Afrique au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, a déclaré que les peuples et les pays d’Afrique doivent consolider leurs rangs pour maintenir et renforcer leur position dans le monde moderne qui subit de puissants bouleversements. Dans un monde de plus en plus complexe, dynamique et en évolution rapide, l’unité n’est plus un slogan mais un moyen de survie.
La position de l’Afrique dans le monde d’aujourd’hui doit être renforcée. Cela devrait se faire, entre autres, par une représentation adéquate de l’Afrique dans les institutions internationales, un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies et une représentation proportionnelle au sein du Groupe des sept (G7) et du Groupe des vingt (G20). Cette présence de l’Afrique dans les grandes instances mondiales lui garantit une position qui peut lui permettre de s’exprimer, de faire valoir ses visions, de défendre le peuple Africain qui a beaucoup subi de la dictature des autres.
Une position aussi qui lui permettra de parler avec conviction des problèmes de son Afrique profonde et des moyens de les résoudre tel que la famine ambiante qui menace des dizaines de milliers de personnes. Dans la suite de sa déclaration, le chef du gouvernement éthiopien a mis en avant le fait que l’Afrique était aujourd’hui le deuxième continent le plus peuplé, avec plus de 1,4 milliard d’habitants. « Plus de la moitié de la croissance démographique mondiale devrait provenir de l’Afrique d’ici à 2050. S’intéresser à l’Afrique, c’est s’intéresser à un continent qui abritera un quart de l’humanité d’ici à 2050 », a souligné Abiy Ahmed.
Les pays africains dotés de richesses naturelles doivent mobiliser la capacité de production et l’ingéniosité de nos jeunes en les appliquant à l’agriculture, à l’industrie et à la technologie. L’Afrique peut et doit être en mesure de se nourrir elle-même. Nous devons continuer à aider nos populations à faire de notre continent une Afrique que nous voulons. Pour ce faire, il faut lutter contre la corruption, créer un environnement propice aux investissements locaux et internationaux et améliorer tous les systèmes de protection sociale, y compris les services publics. La Journée de l’Afrique a été instituée il y a 60 ans avec la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).
Son successeur est l’Union africaine, créée au cours de l’été 2002. Tout au long de la journée, des célébrations auront lieu dans les capitales africaines avec la participation des chefs d’État et de gouvernement, des événements sociaux et culturels célébrant les différents aspects de la vie en Afrique, des festivals folkloriques, accompagnés de danses et de dégustations de plats nationaux.