Le Ministre de la Santé Publique a présidé le 17 juillet 2024 au Centre International de Référence Chantal BIYA (CIRCB) à Yaoundé, les travaux d’ouverture de l’atelier international de virologie axé sur la prise en charge du VIH pédiatrique à l’ère de la Couverture Santé Universelle.
Ces assises vont permettre aux différents acteurs nationaux et internationaux d’optimiser les interventions liées à l’élimination du VIH pédiatrique, à la prise en charge clinique et biologique, ainsi que celles inhérentes à la problématique de la pharmaco-résistance du VIH chez les enfants et adolescents au Cameroun. Cette rencontre est également un cadre de partage d’expériences avec les pays de la sous-région Afrique Centrale. Dans sa prise de parole, Dr MANAOUDA Malachie a rappelé qu’avec la mise en œuvre de la phase I de la CSU, pour ce qui est du volet VIH/SIDA, il prend son ancrage dans la stratégie sectorielle de la santé globale 2020-2030 dont l’objectif est l’élimination des frais directs et indirects des services liés au VIH/SIDA sur l’étendue du territoire camerounais.
Cette décision, a-t-il rappelé, fixe les modalités d’accès et de suivi des populations aux services de dépistage et de prise en charge du VIH dans les formations sanitaires publiques et leurs organisations à base communautaire affiliée. Pour le Pr Alexis NDJOLO, Directeur Général du CIRCB, cet atelier international de virologie vise à rassembler les acteurs majeurs (y compris les partenaires techniques et financiers) autour de la problématique de la pharmaco-résistance du VIH. Lesdits travaux ont pour but de mettre à jour les cliniciens et responsables des sites de prise en charge ; les coordonnateurs des Groupes Techniques Régionaux de toutes les régions nationales, les responsables du niveau central et les partenaires nationaux et internationaux sur l’usage de la CSU dans la prise en charge pédiatrique du VIH au Cameroun, afin de limiter les risques d’émergence de la résistance du VIH aux ARV en général et les molécules pédiatriques en particulier.
Les principaux résultats attendus de ces travaux contribueront à la complétude de la couverture des personnes vivants avec le VIH/SIDA (PVVIH) dans la CSU au Cameroun pour l’atteinte des objectifs programmatiques du pays, à savoir : la prévention de la transmission verticale à travers la prise en charge de la résistance chez la femme enceinte et allaitante ; l’amélioration de la suppression virale chez les enfants et adolescents sous ARV à travers l’usage des médicaments ayant une bonne barrière génétique contre la résistance virale; l’atteinte des performances nationales sur les cibles 95-95-95 en pédiatrie d’ici 2025 ; et l’élimination du SIDA chez les enfants et adolescents au Cameroun d’ici 2030.
Rappelons que depuis le lancement de la mise en œuvre de la phase I de la CSU au Cameroun, au-delà du VIH/SIDA déjà couvert à 70 %, la CSU assure la gratuité des consultations chez tout enfant de 0 à 5 ans, la gratuité de la prise en charge du paludisme simple ou grave chez l’enfant de 0 à 5 ans ; la gratuité de la prise en charge de l’hépatite virale C ; la gratuité de la prise en charge de la tuberculose ; la prise en charge de la dialyse en cas d’insuffisance rénale à seulement 15.000 au lieu de (520.000 ou 780.000) ; la prise en charge de la grossesse et de ses complications (échographie et césariennes incluses), y compris le nouveau-né, à 6.000 F seulement. Il faut rappeler que ceci est effectif dans cinq régions du pays pour cette première phase à savoir l’Est, le Sud, l’Adamaoua, le Nord, et l’Extrême-Nord. Les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest étant programmées pour cette année 2024