Lors du procès sur l’assassinat de Thomas Sankara, le parquet militaire a requis ce mardi 8 février trente années de prison ferme contre l’ancien président Blaise Compaoré, jugé en son absence.
Le procureur militaire du Burkina Faso a requis, mardi, 30 ans de prison contre l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré dans le cadre du procès de l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara en 1987.
Outre Compaoré, la justice militaire a requis contre le général Gilbert Diendéré 20 ans de prison ferme et 30 ans de prison ferme contre Hyacinthe Kafando. Pour le parquet militaire, Blaise Compaoré, est en exil en Côte d’Ivoire depuis 2014, est coupable « d’attentat à la sûreté de l’Etat », de « recel de cadavre » et de « complicité d’assassinat ».
Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè, a été tué en 1987 avec douze de ses compagnons dans un coup d’Etat qui avait porté son frère d’arme, Blaise Compaoré au pouvoir. Douze accusés sur quatorze, dont Gilbert Diendéré ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, étaient présents à ce procès dont le dossier faisait près de 20 000 pages, selon la justice militaire.
Le général Gilbert Diendéré purge déjà une peine de 20 ans dans le dossier du Coup d’Etat manqué de 2015. C’est en 2015, que le dossier de l’assassinat de Sankara, considéré comme le « Che Guevara africain », en berne sous le règne de Compaoré, a été rouvert après la chute de ce dernier par une insurrection populaire en octobre 2014.