C’est grâce aux petits exploitants que le Cameroun parviendra en 2022 à accroitre sa production nationale de caoutchouc.
Dans le cadre du Projet de développement du palmier à huile et de l’hévéa, implémenté par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), le Cameroun espère une augmentation de sa production de caoutchouc brut d’ici l’année 2022. Concrètement, a-t-on appris, au cours de la première session du comité de pilotage de ce programme gouvernemental, la production nationale devrait augmenter de 6 667 tonnes dès 2022.
Cette augmentation se fera au moyen d’appuis divers en faveur des petits exploitants, apprend-on, mais surtout la réhabilitation et la régénération des plantations existantes, en vue de l’augmentation des rendements à l’hectare. La hausse de la production projetée en 2022 renforcera davantage l’embellie annoncée dans cette filière en 2021 par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), après une année 2020 morose, marquée notamment par les effets de la pandémie du coronavirus.
Par ailleurs, l’augmentation de la production va induire une hausse des revenus aux producteurs, au regard de la tendance haussière des prix de ce produit de rente observée depuis l’année 2020 sur le marché international. En effet, selon les données de la Beac sur les prix des produits exportés par les pays de la Cemac, « les plus fortes variations des cours ont été enregistrées sur le caoutchouc (23,6%), l’huile de palme (22,8%) et le sucre (14,6%) » Au 3e trimestre 2020. Au 4e trimestre, le caoutchouc a une nouvelle fois enregistré la plus forte hausse (+35,2%).