Delifood agroindustries ambitionne dans sa première phase de développement, une production de 5400 tonnes de tomates en conserve avec à la clé 150 emplois créés. Pour la deuxième phase, la société prévoit une extension de sa capacité de production.
4 milliards de FCFA. C’est l’enveloppe que va débloquer Delifood agroindustries Sarl, pour le développement de son complexe industriel de production, transformation et commercialisation de tomates en conserve. Le 04 novembre dernier, Jean Marie Louis Badga Directeur général de l’Agence de promotion des Petites et Moyennes entreprises (Apme) a signé une convention avec le promoteur de l’entreprise au titre des incitations à l’investissement privé.
Le projet dans sa première phase vise une production de 5400 tonnes de tomates en conserve avec à la clé 150 emplois créés. S’ensuivra alors une extension des investissements dont les contours n’ont pas été précisés par l’entreprise, mais qui va tout de même générer 450 emplois. Il va sans dire que la mise sur pied de ce complexe est une opportunité pour réduire les pertes post-récoltes de tomate. Surtout lorsqu’on se souvient des pertes énormes qu’ont enregistrées les producteurs de tomate lors de la crise sanitaire de la covid-19 avec les fermetures des frontières.
« Il s’agit d’œuvrer pour l’épanouissement dans notre pays, du modèle classique de développement dans lequel l’industrie tire la production agricole », note Jean Marie Louis Badga. Lequel renchérit en précisant que les prix de la tomate « sont tantôt très élevés, au point de décourager les ménagères qui y ont accès, tantôt si bas que les producteurs agricoles ont de la peine à s’en sortir ».
L’accord ainsi signé va permettre à l’entreprise de bénéficier de la réduction de taxes ; des frais douaniers par rapport à l’importation des intrants. « Cela revient à dire qu’il y aura un impact positif sur le coût qui sera plus compétitif », renseigne le DG de l’Apme.
Au Cameroun, la tomate est l’une des denrées les plus consommées par les populations, avec une production annuelle estimée à 889 800 tonnes par an. Selon les données de la FAO, la majeure partie de la production provient de la région de l’Ouest qui compte plus de 329 000 petits exploitants.