Certains établissements scolaires sur le territoire national ont néanmoins observé leur mouvement de grève nonobstant le communiqué rendu public le 20 février 2022 à Yaoundé par le gouvernement. Une suspension des cours qui n’est pas sans conséquences sur le programme de ces apprenants dont les examens démarrent dans trois mois.
« Chers dirigeants, payez nos enseignants. Trop c’est trop ! » Ceci est un morceau choisit de quelques revendications portées par certains élèves du lycée bilingue de Mbalmayo (une commune du Cameroun située dans la région du Centre) en faveur de leurs enseignants. Ces élèves sont pour la plus part livrés à eux même, les cours ont été stoppés alors que les examens officiels débuteront dans trois mois.
« Il ya deux semaines l’heure de retour était fixée à 13h, suite à la note du président de la République nous invitant à aller dans les stades. A peine revenu à la normale, les enseignants grèvent. Ayez pitié de nous on ne veut pas rater nos examens nos parents souffrent pour nous payez l’école », implore Ivan kamdem élève en classe de terminale.
Un férié de trop pour le compte du second trimestre déjà très court.
La semaine du bilinguisme, la semaine de la jeunesse, la journée internationale de la langue maternelle sont entre autres des activités post et périscolaires qui courcicuitent les programmes du deuxième trimestre. Cette année s’ajoute la CAN et contre toute attente, la grève des enseignants. Une situation qui ne satisfait pas les parents comme le dénonce Mme Akono commerçante
« Moi je suis une pauvre veuve bayam-selam, je me bats à la sueur de mon front pour envoyer mes enfants à l’école. On ne peut pas continuer à les voir traîner à la maison comme ça ! Le gouvernement doit résoudre ce problème c’est de trop ! »
Notons que la grève a été certes désamorcée, mais la batterie de revendications portées par les enseignants est encore au garage en attente d’un diagnostic mécanique.