Le Premier Ministre centrafricain, Chef du gouvernement, Felix Moloua et la Représentante spéciale du SG de l’ONU et cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza ont été à BIROA le 6 septembre dernier dans le cadre des missions conjointes Gouvernement-Nations-Unies auprès des préfectures du pays.
La descente sur le terrain avait pour but d’ « écouter la population sur les défis actuels de la préfecture, évaluer les progrès réalisés, consolider le processus de paix et mobiliser les différents partenaires de développement pour une réponse élargie aux priorités identifiées.» L’équipe était composée de plusieurs membres du gouvernement, du commandant de la force de la Minusca et représentants de huit agences et programmes liés aux Nations-Unies comme le PNUD, le PAM, le HCR, l’UNICEF ou encore l’OMS.
La visite conjointe a permis « d’apprécier la situation sécuritaire, humanitaire et socio-économique et encourager les initiatives locales de paix et de réconciliation » compte tenu de l’arrivée massive de réfugiés en provenance du Soudan à qui il a été remis des cartes d’identification le 5 septembre dernier par les mains du Premier Ministre Moloua. Des kits de pack alimentaires ont également été remis aux réfugiés de même qu’aux populations reculées souvent perturbées par quelques rares agitations des éléments armés d’Azandé et de l’UPC. Sur place, la Minusca a vanté des activités médicales et jugé le bilan correct.
Le renouvellement du mandat de la Minusca reste par ailleurs en discussion. L’on se souvient qu’en 2022, celui-ci avait été reconduit en l’absence des autorités centrafricaine compétentes… Le mandat actuel s’achève le mois de Novembre prochain, dans un contexte assez brouillard, au vue des arrestations au sein de la Minusca de plusieurs hommes accusés d’agressions sexuelles sur les jeunes filles et jeunes garçons centrafricains.
Le 5 septembre 2023 encore, un sergent du contingent mauritanien appartenant à la Minusca a été expulsé. C’est une note signée du Ministère centrafricain de l’Intérieur et de la Sécurité publique qui l’atteste, le soldat de la Mission Onusienne est accusé « d’association de malfaiteurs, trafic d’armes et de munitions »