Critiqué par certains pays occidentaux et organisations internationales, le projet de nouvelle constitution voulu par le président Faustin Archange Touadera a pour vocation de répondre aux aspirations du peuple centrafricain. L’actuel texte ayant des insuffisances et dépourvue de solutions appropriées aux causes des conflits militaro-politiques qui ont frappé le pays ainsi qu’à ses projets d’émergence et de développement socio-économiques.
Le projet de la nouvelle constitution a été remis le lundi 10 juillet 2023 par le Président Faustin Archange Touadéra au Directeur National de Campagne Evariste Ngamana à l’Assemblée nationale, en présence des diplomates, des députés, des membres du gouvernement et plusieurs citoyens venus à cette cérémonie.
Il s’agit d’une étape cruciale dans le processus de révision de la loi fondamentale, un projet cher au président centrafricain qui reste convaincu que la Constitution actuelle du pays ne reflète plus fidèlement les aspirations du peuple centrafricain raison pour laquelle il a proposé en mai dernier un référendum le 30 juillet prochain pour l’instauration d’une nouvelle constitution. Un choix politique critiqué par certains pays et organisations internationales telles que l’ONU qui soutiennent qu’un référendum constitutionnel pourrait compliquer la situation des droits de l’homme dans le pays et que la nouvelle Constitution doit assurer la consolidation de la gouvernance démocratique et servir les intérêts supérieurs de la nation.
« Le peuple est au-dessus de la Constitution. Président démocratiquement élu, je ne peux rester insensible aux demandes pressantes et légitimes du peuple souverain de doter notre pays d’une nouvelle Constitution ». C’est par ces mots, dans un message vidéo diffusé sur les réseaux sociaux le 30 mai, que le chef de l’Etat centrafricain avait justifié sa décision d’organiser un référendum constitutionnel, le 30 juillet 2023. En comparaison au nouveau texte, le président Touadéra indique que l’actuelle loi, comporte des dispositions qui pourraient « compromettre le développement économique, social, culturel et politique du pays » et n’offre « pas de solutions appropriées aux causes des conflits militaro-politiques qui ont endeuillé le pays et plombé son économie ».
A ceux qui soutiennent qu’il veut à coup sûr se tailler une constitution à sa mesure, le président Touadéra assure que le projet de nouvelle Constitution garantira l’alternance politique, les compteurs étant remis à zéro, tout le monde aura la possibilité de briguer ce mandat.