Durant les deux premières semaines d’Avril, l’OCHA-RDC note une « persistance des attaques contre les civils dans trois territoires distincts » (Djugu, Irumu, Mambasa) où, selon des sources humanitaires et les autorités locales, « des attaques armées ont fait environ 150 morts ». Depuis le début du mois, la localité de Komanda en territoire d’Irumu « est devenue le refuge de milliers de personnes fuyant l’insécurité généralisée » dans la chefferie de Walese Vonkutu.
Les massacres continuent en Ituri, province du nord-est de la République démocratique du Congo où plus de 150 civils ont été tués depuis début Avril, a déploré mardi 18 Avril, le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA). Le bureau de coordination humanitaire de l’ONU signale aussi des attaques contre les infrastructures de base, notamment contre le centre de santé de Rimba (territoire de Mahagi), « saccagé le 12 avril par des éléments armés ».
La situation sécuritaire en Ituri reste très préoccupante en raison des attaques qui se poursuivent contre les civils. Ces attaques laissent les communautés dans un grand besoin d’aide et de protection selon Stéphane Dujarric, porte-parole du chef de l’ONU, Antonio Guterres. Il a notamment précisé que sur les plus de 150 morts depuis début avril plus de 55 civils avaient été tués et d’autres blessés en une seule journée vendredi dans le territoire Djugu, citant des chiffres des autorités locales.
Assurant de la volonté de l’ONU et de ces partenaires d’aider les populations dans une province où 1,6 million de personnes ont dû fuir leurs maisons, il a noté que « la distribution de l’aide pouvait être retardée dans les zones touchées par les récentes attaques ».
« Les autorités doivent renforcer les mesures de protection des civils », a notamment plaidé Stéphane Dujarric. Assurant de la volonté de l’ONU et de ces partenaires d’aider les populations. Après une décennie d’accalmie, le conflit meurtrier entre Hema et Lendu a repris fin 2017, provoquant la fuite de plus d’un million et demi de personnes et la mort de plusieurs milliers d’autres.