Dennis Hankins, ambassadeur américain en Haïti a admis lors d’une interview télévisée avoir établi des contacts réguliers avec des chefs de gangs notoires.
Cette révélation, diffusée sur Télémétropole, a provoqué une onde de choc et soulevé de nombreuses questions sur les méthodes employées par la diplomatie américaine pour garantir la sécurité de son ambassade dans un contexte haïtien particulièrement volatile.
L’argument avancé est celui de la nécessité, face à l’insécurité généralisée, de dialoguer avec tous les acteurs pour protéger le personnel et les installations diplomatiques.
Cette justification, jugée bidon par plusieurs, ouvre le débat sur la légitimité et l’efficacité d’une telle approche.
Alors que des journalistes haïtiens sont arrêtés et poursuivis pour avoir simplement interviewé des membres de gangs, les diplomates américains, eux, semblent bénéficier d’une immunité leur permettant de communiquer librement avec ces mêmes individus.
Cette différence de traitement soulève des questions d’équité et de transparence. Comment justifier que des journalistes locaux soient sanctionnés pour avoir cherché à informer la population, tandis que des représentants étrangers peuvent dialoguer avec des criminels sans craindre de conséquences légales?
Cette situation alimente le sentiment d’une justice à deux vitesses et renforce la méfiance envers les interventions internationales.
Si la sécurité des missions diplomatiques est une priorité légitime, la stratégie employée par l’ambassadeur Hankins soulève des interrogations quant à sa légalité, son efficacité et son impact sur la perception de la justice en Haïti