En RDC, le M23 s’est rapproché de Goma ces derniers jours. La rébellion a revendiqué plusieurs localités ces dernières heures et notamment Kibumba dans le territoire de Nyiragongo à seulement une vingtaine de kilomètres de Goma. Le jeudi 17 novembre 2022, les affrontements ont repris à la mi-journée.
Le théâtre des combats se trouve jeudi dans le territoire de Nyiragongo au nord de Goma et les détonations ont été entendues jusqu’au camp de déplacés de Kanyaruchinya, à environ dix kilomètres de la capitale du Nord-Kivu. Des affrontements confirmés par un haut gradé de l’armée congolaise. Selon plusieurs sources, au moins un avion de chasse de type Sukhoï a effectué deux bombardements vers Kibumba contre des positions du M23.
L’enjeu est de stopper la progression de ces combattants et de maintenir le dernier verrou sécuritaire qui permettrait à ce mouvement armé d’atteindre Goma. La Monusco et l’armée multiplient des initiatives pour surveiller et contrôler les voies menant à Goma. Des patrouilles conjointes sont organisées particulièrement sur deux axes : celui qui va de Goma en direction de Sake, à l’Ouest, et celui qui relie Goma à Kibumba, au Nord.
Ce mercredi, les rebelles ont revendiqué la prise des localités de Kibumba, mais aussi de Tongo, de l’autre côté du parc des Virunga, porte d’entrée vers le territoire du Masisi. Un habitant joint dans cette zone explique que les rebelles sont bien présents à Tongo et qu’ils ont tenu un meeting mercredi soir pour demander aux populations de revenir et de vaquer à leurs activités.
Sur le front Nord, sur l’axe de Mabenga, il n’y a pas eu de combats depuis plusieurs jours. Les villes de Kiwanja et Rutshuru sont toujours sous le contrôle du M23.
262 000 déplacés
Des affrontements qui ont donc provoqué des mouvements massifs de population, selon les derniers chiffres de Ocha. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies évoque ce jeudi plus de 262 000 déplacés dans le Nord-Kivu depuis le mois de mars dernier.