L’Afrique centrale est la région du monde où le réchauffement climatique est le plus élevé, 1,1°C contre une moyenne mondiale de 1,09°C selon le 6e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Selon les chercheurs, cette situation s’explique par la nature du relief de la région. Il absorbe plus de chaleur que les autres reliefs de la planète.
Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) à travers sa représentation pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, a organisé un webinaire le 28 juin 2022, sur le thème « Urgence climatique en Afrique centrale : Impacts et perspectives ». Les scientifiques invités à cet échange ont épilogué sur les réalités climatiques de l’Afrique centrale, à la lumière des données publiées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Le sixième rapport du Giec indique en effet que l’Afrique centrale est la région du monde où le réchauffement du climat est le plus élevé, avec une estimation de 1,1°C, contre une moyenne mondiale de 1,09°C. Comme explication, les panélistes du séminaire en ligne ont indexé la nature du sol. « Quand il y a une source d’émission, chaque région du monde répond en fonction de ses événements climatiques ou de son relief. Donc, si vous avez une zone qui a une sensibilité importante et qui peut facilement absorber la source de chaleur, il va de soi qu’à ce moment-là vous pouvez avoir un réchauffement plus important. », explique Denis Sonwa, chercheur principal au Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR).
Gervais Ludovic Itsoua, le point focal du GIEC au Congo a insisté sur les facteurs géophysiques du réchauffement climatique en Afrique centrale, en expliquant que « l’étendue et l’amas du continent africain font que la traversée des airs ne se fait pas d’un trait comme si on était sur une petite superficie. » Pour l’expert en gestion des ressources naturelles et changements climatiques, « le fait que l’Afrique soit très étendue joue en sa défaveur quand il s’agit des gaz à effet de serre ».