Les maliens se sont prononcés le 18 juin 2023 dans le cadre du référendum constitutionnel. Une étape décisive pour la transition malienne qui a vu la participation massive plus que jamais décidé à réaffirmer sa souveraineté. Au-delà de cet aspects, intéressons-nous de près au contenu de cette nouvelle constitution qui suscite un intérêt certain et fait savoir aux maliens que le temps du changement est arrivé. Que prévoit concrètement ce projet de nouvelle constitution ?
Ce projet de nouvelle constitution prend en considération tous les aspects de gouvernance possible mettant au-devant de la scène la souveraineté du peuple, une souveraineté réaffirmée à plusieurs reprises par les autorités de la transition. Le Mali est une République indépendante, souveraine, unitaire, indivisible, démocratique, laïque et sociale, rien n’est laissé au hasard question de corriger toutes les irrégularités contenues dans l’ancien texte datant de 1992.
Si les pouvoirs du président de la République sont renforcés en ce sens qu’il détermine désormais la politique de la nation, les plus grandes réformes se trouvent ailleurs parlant notamment des institutions avec la création du sénat, en plus de l’Assemblée nationale existante, ainsi qu’une Cour des comptes, chargée du contrôle des finances publiques. Députés et sénateurs sont désormais contraints à transmettre une déclaration de biens qui sera actualisée chaque année.
Un Senat dans lequel siégeront également les autorités traditionnelles appelées au règlement de certains litiges dans les conditions fixées par la loi. Autre aspect majeur de ce projet, le renforcement de l’armée devenue incontournable dans la stabilité et la sécurisation du mali par le biais des vaillantes forces armées maliennes (FAMA). L’État veille à ce que les Forces armées et de sécurité disposent, en permanence, des capacités nécessaires à leurs missions. De quoi les rendre encore plus efficaces dans le théâtre des opérations.
Pour finir, le texte qui devrait régir l’organisation et le renforcement de l’état et de ses institutions met en avant des principes de souveraineté qui font des langues nationales, les langues officielles tandis que le français est érigé au simple rang de langue de travail. Aussi, étant un producteur d’or important, BAMAKO garde sa souveraineté dans l’exploitation de ses richesses naturelles, une exploitation dans le respect des règles de protection de l’environnement et dans l’intérêt des générations futures.