Les tensions entre la RDC et le Rwanda se sont intensifiées ces derniers jours, avec des développements alarmants sur le terrain. Le 26 janvier, la cheffe de la mission onusienne en RDC a signalé que les forces du M23, soutenues par des troupes rwandaises, avaient pénétré dans le quartier de Munigi, situé en périphérie de Goma, une ville stratégique à la frontière avec le Rwanda. Cette situation a conduit à la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU le même jour.
Lors de cette réunion, le gouvernement congolais a accusé le Rwanda de lui avoir « déclaré la guerre » en envoyant des renforts pour soutenir le M23, qui assiège actuellement Goma. En réponse à ces provocations, la RDC a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Rwanda le 24 janvier, marquant une escalade significative dans les tensions bilatérales.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a réagi en appelant au retrait immédiat des « forces extérieures » présentes sur le sol congolais. Cette déclaration souligne l’inquiétude croissante de la communauté internationale face à la situation volatile dans la région.
Dans un avenir proche, un sommet d’urgence de l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est) est prévu, avec la confirmation de la participation des dirigeants congolais et rwandais, selon des sources kényanes. Ce sommet pourrait jouer un rôle crucial dans la recherche d’une solution pacifique à cette crise.
Parallèlement, la Russie a exprimé sa préoccupation concernant l’escalade du conflit en RDC, notamment en raison de l’utilisation d’armes sophistiquées et d’artillerie lourde à proximité des infrastructures civiles. Cette déclaration souligne l’impact potentiel du conflit sur la population civile et les infrastructures essentielles.
Enfin, le gouvernement congolais a manifesté son indignation suite à la qualification du M23 par l’Union africaine comme une opposition « politico-militaire ». Cette caractérisation a été perçue à Kinshasa comme une minimisation des menaces posées par ce groupe armé.
Alors que la situation continue d’évoluer rapidement, les regards sont tournés vers les prochaines étapes diplomatiques et militaires pour tenter de désamorcer cette crise qui menace la stabilité de toute la région.