La colère et le désarroi du corps enseignant qui s’étendent sur trois décennies, rythment par des tâtonnements les années scolaires et les examens officiels. Entre grèves répétées et menaces de l’appareil étatique, ces formateurs ne se sont jamais sentis aussi isolés et incompris. Depuis 2022, le mécontentement des enseignants a redoublé d’ampleur, conduisant à un mouvement « craie morte », alors que le Ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi reconnaissait la même année que la grève des enseignants avait « engendré des perturbations significatives dans le déroulement de l’année scolaire et des dysfonctionnements importants dans notre système éducatif », les réponses de l’Etat n’ont pas su être à la hauteur de la demande de ces nobles formateurs. « ARGENT EN POCHE, CRAIE A MAIN », un slogan de trop qui traduit littéralement la blessure imposée à leur dignité.
Les revendications comportent entre autre : paiement et rappel du complément salarial, rappels des actes de carrière, la réforme du statut et l’application du Statut particulier du corps des enseignants, de meilleures conditions de vie et travail…etc
« Le dialogue social entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants à accouché une souris »
Selon le Premier Secrétaire du Peuple Unis Pour La Rénovation Sociale (PURS) S.E MATOMBA, le Président de la République a démontré sa volonté, ainsi que son engagement à résoudre cette crise qui affecte l’éducation des jeunes camerounais en 2022, mais il reste que les revendications se font de plus fortes. Pire, au lieu de la résolution en paiement des demandes à couvrir, ces courageux et téméraires enseignants sont victimes d’ultimatums, des menaces, d’affectations disciplinaires, d’intimidations, et retrait des primes pour ne citer que cela. Une attitude condamnable de l’avis de l’homme politique qui a déclaré que celle-ci relevait de l’ « incapacité du gouvernement à adresser une situation qui couve depuis 30 ans »
« Le PURS fait de l’éducation de qualité le pilier central de son projet de société »
Le parti en quête de la rénovation sociale et épris d’une future et nécessaire refonte totale du système éducatif, conçoit mal une négligence flagrante de celui qui construit la nation : l’enseignant, le garant de la qualité du capital humain d’un pays qui se veut émergent. « L’enseignant est au cœur de notre vision de la rénovation du Cameroun » le Premier Secrétaire l’a rappelé tout en édictant les projets de son parti qui matérialiseront cette déclaration : le respect de la qualité de la formation-initiale, la revalorisation salariale pour les ramener à leur situation avant la baisse de 1994, l’instauration d’une prime pour ceux exerçant dans les zones enclavées (avec en projet le désenclavement), l’amélioration des conditions de travail, instructions adaptées comprises, l’harmonisation de la valeur indiciaire et l’application du Statut particulier des Enseignants ; sans omettre la valorisation du corps de métier et la fluidité de la progression dans la carrière.
En attendant de pouvoir implémenter les reformes sus mentionnées, l’homme politique, candidat à l’élection présidentielle de 2018, demande au Gouvernement de se saisir une bonne fois pour toute de ces doléances justifiées et légitimes des enseignants qui s’étendent sur trente années sans réponses. Cette réussite de l’appareil étatique, garantira une éducation fluide et sincère aux jeunes camerounais à la recherche de l’instruction. Soucieux de voir la situation se solder par des résolutions palpables, S.E MATOMBA annonce la mise en place d’un « Groupe de travail chargé du monitoring et des interactions nécessaires » en rapport aux différents mouvements de grève du corps enseignant.