La Cour suprême russe a banni jeudi 29 novembre pour extrémisme le « mouvement international LGBT », en plein virage conservateur dans le pays, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre tout groupe défendant les droits LGBT+.
Le juge Oleg Nefedov a ordonné de « reconnaître comme extrémistes le mouvement international LGBT et ses filiales, d’interdire leurs activités sur le territoire de la Fédération russe ». Oleg Nefedov de préciser que cette interdiction entrait « immédiatement » en vigueur.
Mi-novembre, le ministère russe de la Justice avait demandé à qualifier « d’organisation extrémiste » et à interdire « le mouvement international LGBT », sans dire clairement quelle organisation il visait.
Toute activité publique associée à ce que la Russie considère comme des préférences sexuelles « non traditionnelles » pourrait désormais être sanctionnée pour « extrémisme », un crime passible de lourdes peines de prison. Jusqu’à présent, les personnes LGBT+ risquaient de fortes amendes si elles faisaient de la « propagande », selon le terme des autorités, mais pas d’emprisonnement.
L’audience s’est déroulée sans défenseur, aucune organisation portant le nom de « mouvement international LGBT » n’existant en Russie, et à huis clos car l’affaire était classée « secrète ».