Animée par la volonté de relancer ses relations avec le Maroc, ceci par le biais des ponts entre les secteurs privés, la France s’est dite prête à financer par le biais de l’Agence française de développement un projet de ligne haute tension entre Dakhla et Casablanca au Maroc. L’annonce faite par le ministre Français du commerce extérieur Frank Riester a été dénoncée par les autorités du Sahara occidental qui parlent de mesures provocatrices.
Le 4 Avril dernier, le ministre français du commerce extérieur levait le tabou qui entourait la participation financière de la France à des projets marocains au SAHARA occidental, en annonçant que l’Agence française de développement via sa filiale dédiée au secteur privé proparco pourrait être amené à financer un projet de ligne à haute tension entre Dakhla, la capitale du Sahara occidental et Casablanca au Maroc.
Une mesure provocatrice, à en croire les médias d’état algériens qui citent une communauté du ministère de l’information du SAHARA occidental. « Il s’agit d’une dangereuse escalade de la position hostile de la France à l’égard du peuple sahraoui », indique le communiqué du ministère, ajoutant que le plan de la France « représente un soutien explicite à l’occupation illégale par le Maroc de certaines parties du Sahara occidental ».
Aussi, « Le gouvernement sahraoui appelle une fois de plus tous les pays du monde et les secteurs public et privé à s’abstenir de mener toute activité de quelque nature que ce soit sur le territoire national sahraoui ». Le Maroc a repris la majeure partie du Sahara occidental à l’Espagne coloniale en 1975. Cela a déclenché une guérilla avec le Front Polisario du peuple sahraoui, qui affirme que le territoire désertique du nord-ouest de l’Afrique lui appartient. Les Nations Unies ont négocié un cessez-le-feu en 1991 et envoyé une mission pour aider à organiser un référendum sur l’avenir du territoire, mais les parties sont depuis dans l’impasse.