Selon l’opposant, quatre ans pour organiser des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel est inexplicable.
Réunis à Accra au Ghana pour un sommet extraordinaire, la Cédéao a pris des sanctions « très dures » envers le Mali : « Ces sanctions supplémentaires comprennent, premièrement, le retrait des ambassadeurs de tous les États membres de la Cédéao au Mali ; deuxièmement, la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cédéao et le Mali », détaille Jean-Claude Brou, président de la Commission de l’organisation.
« Troisièmement, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les États membres de la Cédéao et le Mali, à l’exception des produits suivants : les produits alimentaires essentiels, les produits pharmaceutiques, les fournitures et équipements médicaux, y compris les matériels de contrôle du Covid-19, les produits pétroliers et l’électricité. Quatrièmement, le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la Cédéao».
La transparence électorale
L’opposant Cabral Libii apprécie la « fermeté » avec laquelle la Cédéao traite la junte malienne. Il a exprimé son satisfecit ce lundi 10 janvier 2022 sur sa page Facebook : « Sur le principe, la fermeté des Chefs d’Etats d’Afrique de l’Ouest vis-à-vis du régime putschiste du Mali est admirable. L’UA devrait en prendre de la graine. Quatre ans pour organiser des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel est inexplicable », a-t-il apprécié.
Toutefois, note le président national du PCRN, le peuple semble s’accommoder de cette junte. Du coup, « les sanctions infligées au pays peuvent d’ailleurs renforcer cette sympathie. La solution est évidente : Permettre au peuple et au plus vite, de se choisir en toute transparence électorale, son Président. Ceci évitera et la dérive anti-constitutionnelle, et la dérive socio-politique ».