C’est le vœu le plus ardent de plus de la majorité des Camerounais au lendemain de la Conférence Médicale Nationale qui s’est refermée le 16 Décembre dernier à Yaoundé.
Après quatre jours d’intenses travaux, la Conférence Médicale Nationale a refermé ses portes ce vendredi 16 Décembre 2022 au Palais des congrès de Yaoundé. Sous la houlette du ministre de la santé Publique, ce grand rendez-vous de santé, une 16è Édition au Cameroun, a eu le mérite de réunir environ 1500 personnes issues du monde de la santé publique au Cameroun, des représentants de la Diaspora, des représentants d’organisations de la société civile, de plusieurs partenaires institutionnels, d’associations de malades et de plusieurs autres organismes multisectoriels impliqués.
Symposiums, séances de débats en plénière, des sessions de communication orale et des présentations d’affiches instructives ont animé ces quatre jours de conférence avec à la clé des recommandations pour l’amélioration de la qualité des soins et du plateau technique, un besoin en formation continue, le renforcement des capacités, l’élaboration des politiques stratégiques, une coordination et une collaboration multisectorielle effective, l’amélioration du système d’information sanitaire, l’autonomisation des districts de santé, l’élaboration des mécanismes de financement innovants et l’encadrement juridique de la pratique médicale.
S’il est vrai que ces recommandations sont à priori appréciables sur la forme et pourraient constituer un signal fort pour la détermination à faire du Cameroun un pays où les habitants et les citoyens ont accès aux soins de santé de qualité dans un contexte de préservation de leur dignité, sur le fond, l’on ne s’empêche pas d’interroger la valeur même et le bien-fondé de cette conférence nationale médicale qui pour certains était pour accroître la visibilité d’un homme, le ministre de la santé publique, et tenter de faire oublier à un peuple le fait que depuis les éditions précédentes de cette fameuse conférence médicale Nationale, les recommandations toujours formulées n’ont eu aucun impact sur les besoins et les offres de santé au Cameroun.
Pas de couverture de santé, la fameuse CSU peine à sortir des terres dans un pays où le taux de pauvreté est grandissant et ou 1 Camerounais sur 3 peine à payer ses soins de santé, l’absence réelle d’un plateau technique relevé. Malgré les nouvelles infrastructures sanitaires acquises lors de la dernière coupe d’Afrique des nations de football, les ministres et hauts cadres de l’administration sont toujours évacués à l’étranger pour des prises en charge. Etc… Toute chose faite, les camerounais réclament les Etats Généraux de la Santé et le passage des paroles aux actes car ces conférences et colloques sonnent désormais comme une épée dans l’eau si ce n’est pour magnifier certains hommes. Le bilan sera fait en 2024 pour la 17è édition.