Macky Sall sonne le Glas sur les ingérences étrangères. Après la dénonciation de l’accord de 2018 par le gouvernement de la transition burkinabé, Paris a été contraint une seconde fois d’accepter la décision du retrait de ses troupes. Les autorités françaises ont annoncé le départ du contingent au Burkina Faso, d’ici à 1 mois. C’est assurément dans ce contexte que Macky Sall, le président en exercice de l’Union Africaine (UA), s’est prononcé sur la situation entre les deux pays.
La Douce déculottée de Macky Sall
Pour une surprise, s’en est une. La derniere sortie de Macky Sall sur le retrait des troupes françaises dans le Sahel en général, et en particulier sur le territoire Burkinabé ne laisse personne indifférent. Une position indépendantiste du president sénégalais qui défraie la chronique. Lui qui hier encore s’inquiétait du retrait annoncé des Français, et pressait l’Allemagne de rester au Mali « Le Sahel a besoin de votre presence », disait-il à son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, en visite au Sénégal en février 2022. Une année après, tout semble avoir basculé dans ses opinions. Illustration faite dans ses déclarations récentes.
Parlant de la présupposée implication des Russes sur le territoire burkinabé qui aurait booster l’éviction française du pays, Macky Sall donne son avis. Pour l’homme de la terranga, ce dont l’Afrique a besoin, c’est d’avoir son indépendance et d’avoir des partenariats, car aucun pays ne peut se passer des autres. Selon Macky Sall, en émettant des réserves, l’Afrique doit observer pour comprendre et voir comment ces pays vont trouver des solutions à leurs problèmes essentiels qui concernent la lutte contre le terrorisme, que ce soit pour le Mali ou le Burkina Faso, ou tout autre pays de la région du Sahel. Un resonnement qui ne surprend pratiquement pas. L’on se rappelle de son plaidoyer à l’onu en septembre 2022.
Le chef de l’État sénégalais et président en exercice de l’Union africaine a réitéré son appel à l’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20. Il a également demandé à ce que l’on donne plus de voix au continent au Conseil de sécurité de l’ONU insistant sur le fait que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire. Preuve qu’il sonne le tocsin vis-à-vis des ennemis du progrès de l’Afrique.