Le président Bassirou Diomaye Faye a rencontré mardi le Bureau politique national (BPN) du PASTEF, une initiative visant à éteindre la polémique née de la restructuration de la coalition présidentielle. La rencontre a permis de réaffirmer l’unité du parti au pouvoir et la solidité du binôme exécutif, quelques jours après des divergences publiques.
Le PASTEF resserre les rangs autour du chef de l’État
Le Palais a servi de cadre, mardi, à une importante rencontre entre le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et la direction du parti PASTEF-Les Patriotes. Selon un communiqué du parti, la réunion du Bureau politique national (BPN), menée par son secrétaire général, Ayib Daffé, s’est déroulée dans un climat qualifié de « fraternel ».
Cette démarche présidentielle intervient environ une semaine après l’émergence de tensions publiques au sommet de l’État, suscitées par la réorganisation de la coalition « Diomaye Président ». Le 11 novembre, l’annonce du remplacement d’Aïssatou Mbodj par Aminata Touré à la tête de la coalition avait provoqué une levée de boucliers immédiate au sein du PASTEF. Le parti avait contesté l’autorité du chef de l’État pour démettre Mme Mbodj et avait pris clairement ses distances avec Aminata Touré, arguant d’un manque de convergence sur les « valeurs et principes ».
Cohésion et réassurance
L’objectif de cette réunion était clair : échanger sur la situation politique nationale et, de manière prioritaire, renforcer la cohésion interne et la solidité du tandem Diomaye-Sonko. Des informations indiquent que le président Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko auraient eu de longues discussions en amont pour désamorcer la crise.
Les prises de position post-rencontre vont dans le sens d’un retour au calme. Marie Rose Khady Fatou Faye, porte-parole adjointe du parti, a publiquement rejeté toute idée de division interne. Elle a témoigné d’une « ambiance plus que cordiale » lors de la réunion du BPN et a assuré avoir vu « deux grands hommes conscients des enjeux et déterminés à avancer ensemble », dénonçant au passage des « manœuvres malhonnêtes » cherchant à semer le doute dans l’opinion.
Même écho au Conseil des ministres, où le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a salué une « ambiance détendue mais exigeante », la qualifiant d’un des moments les plus « inspirants » de sa carrière.
Ces signaux d’apaisement visent à rassurer sur la solidité du front présidentiel, mis à l’épreuve par les spéculations. L’unité affichée est cruciale pour le PASTEF, vainqueur des élections de mars 2024 face à la coalition Benno Bokk Yaakaar et à son candidat, Amadou Bâ, afin de se concentrer sur la mise en œuvre de son plan d’actions et de répondre « plus efficacement » aux attentes des populations.