Dans sa réponse du 06 mai 2022 adressée à la présidence de la république, le directeur général de la sodecoton Mohammadou Bayero nie toute forme de clivage ethnique dans le recrutement de ses employés.
Il indique que sa structure s’est jusqu’ici efforcée de prendre en compte les exigences des équilibres régionaux et de respecter les règles de bonne gouvernance. Sachant que le chef de l’État son excellence Paul Biya y met un point d’honneur.
Toutefois, Mohammadou Bayero fait remarquer que de fausses impressions issues de certaines indulgences dû à l’environnement sociologique de l’entreprise ont pu permettre que des accusations dont son équipe et lui font l’objet atterrissent sur la table de la présidence de la république. Il va même plus loin en évoquant une instrumentalisation des réseaux sociaux dont l’objectif est de nuire.
Il ne faut tout de même pas oublier que la Sodecoton est un mastodonte dans le secteur de l’agro – industrie. Ceci dans l’extrême nord, le nord et l’Adamaoua, les trois régions septentrionales du pays. Avec près de 200 mille producteurs de coton à manager, la Sodecoton est une source non négligeable en matière d’emploi au Cameroun et est le poumon économique de la région dans laquelle elle est établie.
Si la Sodecoton a appliqué son droit de réponse, nous sommes en attente d’éclaircissements sur les plaintes dont l’entreprise fait l’objet comme l’annonçait Ferdinand NGOH NGOH. À toutes fins utiles, le Cameroun applique et ce depuis 1982 la fameuse politique des quotas régionaux encore appelé « politique de l’équipe régionale ». Politique encadrée par le décret présidentiel n°82/407 du 07 septembre 1982 et l’arrêté n° 0104067/MFP/DC du 04 octobre 1982 du ministère de la fonction publique.