Le tribunal de Benadir, région de la capitale somalienne Mogadiscio, a émis un mandat d’arrêt contre le président de l’État régional de Juba, Ahmed Islam Mohamed. Dans un communiqué, les magistrats l’accusent de trahison contre l’État et de conspiration avec des gouvernements étrangers. Ce mandat d’arrêt intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement de Mogadiscio et les autorités de Juba, qui ont en retour lancé un mandat d’arrêt contre le président de la Somalie Hassan Sheikh Mohamud. Les précisions autour de cet affrontement judiciaire aux ramifications politiques et militaires
Un mandat d’arrêt, synonyme de nouvel épisode de tensions entre la Somalie et le Jubaland. À peine réélu à la tête de cette région, Ahmed Madobe, est visé par un mandat d’arrêt émis par Le tribunal de la région de Banaadir qui l’accuse de haute trahison, d’atteinte à l’unité du pays, de transmission d’informations classifiées à un État étranger et de désobéissance à la Constitution. Une décision de justice qui passe mal au Jubaland car en réponse, cette région séparatiste a émis émis un mandat d’arrêt similaire à l’encontre du président somalien Hassan Sheikh Mohamud, un tournant dans l’intensification de l’esclade et de l’affrontement politique et militaire entre les deux parties. Pour rappel, depuis le 25 Novembre dernier, date de la réélection d’Ahmed Madobe, les tensions se sont exacerbées avec Mogadiscio, partant de du déploiement des troupes dans toute la région pour éviter toute ingérence du gouvernement central. Rien de rassurant pour la Somalie composée de cinq États membres semi autonomes apres la perte du Somaliland qui a proclamé son indépendance en 1991. Reste à se demander jusqu’où iront, Hassan Sheikh Mohamud du gouvernement central à Mogadiscio et Ahmed Madobe du Jubaland animé de plus en plus par des velléité sécessionnistes.