Les chefs d’État de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest se sont réunis ce 24 Février 2023 à Abuja au Nigéria pour un sommet extraordinaire avec au menu la situation politique au sein de l’Organisation marquée par les retraits du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ce conclave qui se tient dans un contexte particulier met surtout en lumière les failles d’une organisation fragilisée qui cherche autant que faire ce peu à sauver ce qui peut l’être. La Cédéao réussira-t-elle à convaincre les pays de L’AES ? Comment cette main tendue est-elle appréhendée par le trio qui a rappelé le caractère irrévocable de son retrait de l’Organisation ?
Un sommet extraordinaire en guise de main tendue envers le Niger, mais surtout envers les autorités réunies au Conseil national pour la sauvegarde de la partie et du gouvernement de transition. À Abuja ce 24 Février, les chefs D’État Ouest Africain ont fait du Niger, le principal sujet à l’ordre du jour ceci dans un contexte marqué par le retrait des pays de L’Alliance des États du sahel de la cédéao.
Cette décision se heurte à la volonté de la CEDEAO de rester un bloc homogène. Mais pourquoi, le retrait du Trio Mali, Niger, Burkina Faso fait autant trembler la cédéao ? L’organisation ouest-africaine réussira-t-elle cette fois à jouer balle à terre pour préserver autant que faire se peut, la cohésion du groupe ? Autant d’interrogations au cœur de cette rencontre d’Abuja. Dans ce contexte géopolitique particulièrement tendu et complexe, la stratégie semble toute trouvée côté cédéao : tendre la main à l’AES, mais surtout alléger les sanctions illégales et injustifiées prises contre le Niger au lendemain du coup de révolution du 26 juillet 2023.
Et là encore une autre interrogation surgis partant du fait que lors du dernier sommet de la cédéao, l’Organisation avait conditionné la levée des sanctions contre le Niger à la libération du président déchu Mohamed Bazoum. Qu’est-ce qui a changé entre décembre 2023 et Février 2024 ? Presque rien, les autorités nigériennes sont inflexibles à toutes ces injonctions d’où la question jusqu’où la cédéao est désormais capable d’aller pour sauver l’unité apparente de l’Organisation ?
Comment cette main tendue sera appréhendée par les États membres de l’Alliance du Sahel qui ont réitéré le caractère irréversible de leur retrait de la cédéao ? Quoiqu’il en soit l’évolution de la situation semble entièrement donner raisons aux dirigeants Malien, Burkinabè et Nigérien, la cedeao étant de plus en plus fragilisée.