Le sommet de paix pour l’Ukraine tenu en Suisse n’a pas rendu des copies reluisantes. Du contenu des conclusions, à l’absence de la Russie, en passant par le refus de plusieurs participants d’apposer leur signature au document final, l’assise ne semble pas avoir été rentable. Est-on en droit de penser que le sommet de Bürgenstock n’a fait que renforcer l’impasse ?
Les présidents et autres représentants de gouvernement réunis à Bürgenstock en Suisse à l’occasion du sommet de la paix pour l’Ukraine, ont déclaré à l’unisson leur « détermination à continuer d’apporter un soutien sans faille et dans la durée à Kiev ». Par soutien sans faille, nulle n’entend proposition de résolution pacifique mais soutien financier et en armement.
« Nous ne voulons pas la guerre et la division, mais une paix durable. Jusqu’à cette paix dont l’Europe et le Monde ont tant besoin, nous continuerons d’œuvrer pour aider l’Ukraine à résister. » a déclaré le Président Français Emmanuel Macron.
Le Sommet pour la paix en Ukraine organisé le 15 juin dernier a vu l’absence de la Russie qui n’a pas été conviée et la Chine. Les pays des BRICS+ qui ont répondu présents n’ont par contre pas signé la déclaration du Bürgenstock soutenues par 84 pays sur les 90 pays présents suivis du Mexique et l’Arabie Saoudite. Les conclusions mènent à un seul bout de tunnel : tout est la faute d’une agression Russe.
Plusieurs pays présents comme l’Afrique du Sud se sont révoltés de la participation d’Israël à ce sommet, considéré comme un agresseur de la Palestine et accusé de crimes de guerre et violations des droits humains par ce pays qui a d’ailleurs porté le dossier palestinien devant la Cour Pénale Internationale. Pretoria a estimé par la voix du chef de la délégation sud-africaine Sydney Mufamadi que « l’incapacité à appliquer uniformément et équitablement le droit international dans toutes les situations de conflit à l’échelle mondiale affaiblit le cadre normatif de la responsabilité internationale et rend le monde moins sûr pour tous. »
Jusqu’ici les grandes conclusions de ce sommet se résument à des prêts en plusieurs milliards de dollars à destination de Kiev. La Vice-Présidente américaine Kamala Harris a annoncé un nouveau paquet d’aides de 1,5 milliard de dollars à l’Ukraine.