L’armée Soudanaise refuse de se rendre aux discussions prévues à Genève le 14 août avant d’avoir eu des consultations préalables avec les États-Unis.
Le lundi 5 août, le chef de la diplomatie Américaine, Antony Blinken, a appelé le chef de l’armée Soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhan, pour le convaincre de prendre part à ces pourparlers initiés par Washington. L’objectif est d’aboutir à un cessez-le-feu humanitaire dans le conflit qui oppose, depuis le 15 avril 2023, l’armée régulière Soudanaise aux Forces de Soutien Rapide (FSR), dirigées par le général Mohamad Hamdane Daglo et qui étaient alliées à l’armée avant la guerre.
Antony Blinken a assuré au général al-Burhan que ces pourparlers de cessez-le-feu constituaient « le seul moyen de mettre fin au conflit, d’empêcher la propagation de la famine et de rétablir la participation civile au processus politique au Soudan », a indiqué le porte-parole du département d’État.
Alors que Mohamad Hamdane Daglo, qui dirige les Forces de Soutien Rapide, a rapidement salué l’invitation Américaine à ces pourparlers, affirmant la présence de sa formation, l’armée semble toujours réticente. Début août , elle a réagi par la voix du ministère des Affaires étrangères, fidèle à l’armée. Elle exige au préalable « des discussions » avant de répondre positivement à l’invitation de Washington à se rendre à Genève.