« Immorales » et sans « fondements » a réagit le Ministère des Affaires étrangères du Soudan aux sanctions édictées par Washington contre le chef de l’armée régulière, le général Abdel Fattah Al-Burhan. Mais que contiennent ces sanctions américaines ? Il s’agit de gels des avoirs éventuels aux Etats-Unis du chef soudanais, ainsi que de plusieurs ressortissants à l’instar du Général Hamdan Daglo, à la tête des Forces de soutien rapide(FSR) selon la trésorerie américaine. Des sanctions justifiées par Washington à travers le Secrétaire d’Etat Antony Blinken dans un communiqué « les forces armées soudanaises, sous la direction d’Al-Burhan ont continué de commettre des atrocités en direction des infrastructures civiles, en utilisant la privation de nourriture comme tactique de guerre. » déclare-t-il. Les FSR ne sont pas en reste, accusées de génocides, ses dirigeants subissent les mêmes conditions.
Le présent empoisonné du gouvernement sortant reflète peut-être l’échec de Washington à faire régner son penchant au Soudan. Le gouvernement américain a fait savoir qu’il ne considérait aucun des deux chefs d’armées comme étant « capable de gouverner un état pacifique et souverain » et a exprimé ses « profonds regrets » de n’avoir pu « mettre fin à la guerre au Soudan ». Il s’agit donc des dernières représailles que le gouvernement américain puisse brandir aux dirigeants soudanais, avant l’investiture du Président élu Donald Trump le 20 janvier 2025.
Le Soudan, théâtre de guerre depuis 2023, a jugé « immorales » les sanctions américaines contre les dirigeants, tout en rappelant qu’elles manquaient des fondements élémentaires de justice et de transparence. « Les sanctions démontrent la confusion et un faible sens de la justice » dixit le ministre soudanais des affaires étrangères qui soutient que le général Al-Burhan est à pied d’œuvre pour un Soudan souverain.