Des faits Latent depuis des semaines, le conflit entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Dagloa, a dégénéré en guérilla samedi 15 avril. Plus d’une cinquantaine de personnes ont été tués dans les affrontements. L’OMS parle de 83 morts. Les troupes paramilitaires de Mohamed Hamdane Daglo revendiquent la prise de l’aéroport et du palais présidentiel dans la capitale. L’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane dit mener des raids aériens en riposte.
Le différend entre les deux hommes forts porte sur l’avenir des paramilitaires : l’armée ne refuse pas leur intégration aux troupes régulières mais elle veut imposer ses conditions d’admission et limiter dans le temps leur incorporation. Le général Daglo, lui, veut une inclusion large et, surtout, sa place au sein de l’état-major. Pour les experts, les deux commandants faisaient monter les enchères alors que civils et communauté internationale tentent de leur faire signer un accord politique censé relancer la transition démocratique. Et pourtant lors du putsch de 2021, Hemedti et Burhane avaient fait front commun pour évincer les civils du pouvoir.
Mais au fil du temps, Hemedti dont de nombreux hommes sont des ex-miliciens formés au combat dans la région du Darfour (ouest) n’a cessé de dénoncer le coup d’État. Depuis samedi l’on assiste à une guerre de media interposés. Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit «Hemedti», assurent tenir l’aéroport international et le palais présidentiel et appellent l’ensemble de la population, parmi laquelle les soldats, à se retourner contre l’armée.
En face, l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis son coup d’Etat du 25 octobre 2021, a dit que son aviation menait des « opérations» contre l’«ennemi». Les affrontements se sont intensifiés dans le centre de Khartoum, à proximité du palais présidentiel et du pont Al-Mak Nimr. Dans une nouvelle vidéo publiée par les Forces de soutien rapide (FSR), on aperçoit des soldats de l’armée soudanaise capturés, et plusieurs membres des forces spéciales égyptiennes accusés d’avoir pris part aux combats. Un samedi de combats et d’incertitude à Khartoum.
L’armée soudanaise a envoyé samedi son aviation contre les paramilitaires qui disent avoir pris le contrôle de l’aéroport et du palais présidentiel de la capitale, dans l’épisode le plus violent de la rivalité entre les deux généraux aux commandes depuis le putsch. Les rebelles appartenant aux Forces de soutien rapide (FSR) ont été arrêtés à Marawi par les forces armées soudaines. En ce deuxième jour d’affrontements, l’armée ?? a bombardé plusieurs positons des rebelles. De violents combats ont repris au Soudan entre l’armée et les rebelles appartenant aux Forces de soutien rapide (FSR) autour du palais présidentiel, et du centre de commandement de l’armée soudanaise. Des tirs nourris ont été aussi entendus dans les régions de Kober et Al-Waburat à Khartoum Nord.